• ....Et je parle encore de moi...

     
     
     

    Je me tourne naturellement vers mon passé pour tenter de l'analyser, de l'exorciser pourrait on dire…

     Car je crois vraiment à cette phrase de Confucius: "Celui qui ne tire pas les leçons de son passé est condamné à le revivre"

     En fait, je ne peux m'empêcher d'analyser. C'est devenu pour moi, sans que je m'en rende compte, un mode de fonctionnement naturel. J'ai toujours été extrêmement curieux de moi et subséquemment, des autres. Pas curieux de façon égocentrique ou malsaine. Curieux de « qui je suis », de « qui ils sont », profondément. De ce qui peut expliquer les actes et les pensées, de ce qui me motive de ce qui nous motive.

     J'essaie, chaque fois que l’occasion se présente, de mettre le doigt sur mes angoisses, mes peurs, de les laisser remonter à la surface pour mieux les identifier. J’en décortique toutes les variantes, les différences, les nombreuses nuances.

     Car c'est dans notre inconscient  que se trouvent les fondations de notre personnalité. C’est connu, c’est une évidence, mais peu de personnes s’intéressent à ce réseau de galeries souterraines qui sous tend notre être véritable. Parce qu’il y fait noir, qu’on  s’y sent mal à l’aise, que l’on se sent en territoire inconnu. Pourtant, si je peux me permettre, nous sommes bien …chez nous !

     J'ai fait de moi même mon propre terrain d'expérience. Je parviens quelquefois à isoler certaines peurs, certaines angoisses, certaines forces souterraines qui sont à l’origine de certains actes, de certaines colères, de certaines impulsions. Qui peuvent également expliquer ma façon d'envisager les choses et l'avenir.

     

    Il est assez facile de trouver un levier, ou un frein, dans l'inconscient. C'est quand ça fait mal et qu’on détourne très vite ses yeux et sa pensée vers autre chose, afin de ne pas voir ou savoir. Qu’on a brusquement envie de fuir... Quand cela se produit, c'est qu'à coup sûr il y a anguille sous roche comme on dit, qu’une angoisse ou qu’une peur refoulée nous bride ou nous paralyse.

     Je ne me prends pas pour le Docteur Freud. Loin de là. Bien que j'ai beaucoup travaillé sur la théorie psychanalytique. Ecrire mes petits textes est une façon pour moi de vérifier les progrès de ma démarche d'introspection. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément." disait Boileau... Quand j’écris, je me rends compte très vite si je tourne autour du pot ou si au contraire le ciel a tendance à s’éclaircir.

     Je suis en quelque sorte perpétuellement en examen, en thérapie, par le biais de l'écriture.

     Je fais face à ma propre complexité. Par l’écriture, je tente de clarifier, de purifier mes bas fonds, comme je tente d’expliquer, quand j’ai l’impression de comprendre, les auteurs que j'aime.

     Derrière la véritable simplicité se cache une attention de chaque instant. Derrière chaque talent qui se confirme, il y a un travail intense et soutenu.

     Un auteur, que j'aime beaucoup, a dit une chose tellement évidente sur l'amitié, qu’une lumière s’est aussitôt « éclairée à l’intérieur », quand je l'ai lue. "Un ami, c'est quelqu'un avec qui on est bien"...

     C'est tellement difficile, du moins pour moi, de me sentir bien avec quelqu’un. Oh, bien sûr, on donne le change, c’est normal, mais pour quelqu'un comme moi, qui connaît son degré d'exigence, ce n'est pas facile. A la fois de se sentir "bien" et d’être "bien" avec les autres.

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