• Le désir

     

    Un temps ton désir te domine, un temps, tu domines ton désir. C'est le passage du temps du vouloir à celui de l'être.

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    La sève est à la nature ce que le désir est à l'homme. Privé de sève l'arbre meurt. Sans désir l'homme est une branche morte. L'intelligence, plus ou moins pointue, les sens, plus ou moins aiguisés sont les fruits, plus ou moins succulents du désir.

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    En s'organisant en société, les hommes ont dû commencer par censurer le désir.

    (Si je pouvais vous raconter comment les hommes ont inventé le cache sexe comme me l'a raconté mon ami.... Mais je n'ai pas ce pouvoir.  J'en avais mal à l'estomac tellement j'ai ri.  Il sait, lui, mieux que personne, me faire rire, et il s'en étonne..., Il est vrai que son humour est tellement corrosif qu'il ne devrait pas faire rire tout le monde). Salut à toi, l'artiste, en passant...

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    Plus les structures sociales se développent, se hiérarchisent, et plus le désir doit être refoulé sans quoi l'anarchie qui en découlerait serait intolérable.

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    Le développement des productions pornographiques est le signe paradoxal de l'étouffement progressif et continu du désir. Les commissions de censure n'interviennent pas pour réprimer le mauvais goût absolu de ces productions mais veillent au contraire à ce qu'elles restent, justement, vulgaires, car c'est la meilleure garantie qu'ainsi, tout désir est absent. Le désir ne supportant pas, bien sûr, la vulgarité.

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    Que celui qui prétend juger et condamner ausculte un peu plus méticuleusement ses propres désirs. Et qu'il tente de découvrir, d'abord, la façon dont il se masturbe pour pouvoir demeurer, lui aussi, un animal social.

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    Ils ont échoué car ils voulaient mettre les choses de la vie à leur service. Ceux qui réussissent sont ceux qui parviennent à se mettre au service des choses de la vie. Voilà pourquoi notre société, peu à peu, perd son âme. Nous ne servons plus la nature, nous l'asservissons. Nous n'écoutons plus, nous nous écoutons.

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    Dolto pensait que notre désir contient une part divine.

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    Le silence de l'état de veille est aussi un état de désir, peut être plus pointu encore... Bukovski écrivait: " Quand le rêve fout le camp tout le reste se débine ". Mais en état de veille, le rêve est bien plus présent, car il recherche, pour paraphraser Henri Michaux " la vie dans les plis ".

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    Si un fantasme est partagé, il meurt. L'imposer à l'autre est irrespectueux. On peut pratiquer l'irrespect dans l'imaginaire mais contraindre une personne à partager ses fantasmes, c'est sombrer dans la maladie. Il ne faut pas chercher à refouler la violence qui est en nous. Les pulsions dites " mauvaises " sont normales à condition qu'elles soient identifiées et reconnues quand elles pointent leur nez. On peut alors s'en méfier ou en rire. Savoir par exemple que le fantasme de viol représente un refus obstiné de notre impuissance. Pas uniquement de l'impuissance sexuelle, qui n'est qu'un épiphénomène, mais plus généralement de l'impuissance à communiquer,...avec les femmes,... en particulier.

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    Dans un film de Woody Allen , un monsieur (W.A) fait la queue devant un guichet de cinéma et peste contre l'intellectuel diplômé qui, devant lui, débite un tas d'inepties (pense t-il) à propos de l'auteur du film. Comme il sait que son propre avis n'est pas, comme on dit, un avis " autorisé ", Woody Allen convoque alors que le réalisateur du film et il le somme de trancher.

    Comme je l'ai écrit plus haut, l'impuissance induit, dans l'imaginaire, un fantasme de viol. Violer c'est contraindre quelqu'un à vous voir, à vous entendre. Fantasme d'autant plus puissant et pénible lorsqu'on pense que l'on est complètement ignoré.

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    Complicité = Jeu du non dit

    Sensibilité = Jeu du non fait

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    Je crois au mystère, pas aux gens mystérieux.

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    Une seule clef ouvre la porte de mes rêves et, subséquemment, de ma plume. Cette clef s’appelle Désir….

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    Désirer, c’est tenter d’éteindre un début d’incendie par tous les moyens disponibles. Alors qu’on ne fait que jeter de l’huile sur le feu, le rendant plus intense, plus fourni, plus dévorant.

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    La satisfaction  des sens apporte davantage de frustrations que de satisfactions.

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    Désir, moteur de ma plume bavarde….

    Serpent qui se mord la queue.

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    Le désir est origine. Emotion.

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    Enfermer le désir dans des mots, c’est le contraindre, le priver de sa force, faire en sorte qu’il ne fasse plus peur.

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