• Je me suis trouvé pensant me perdre et je me suis perdu pensant m’être trouvé.<o:p></o:p>

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    Ce n’est déjà pas mal si, au bout du compte, tu ne confonds plus l’horizon et le niveau de la mer.<o:p></o:p>

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    “ La colpa é anche nostra ” fece Ortiz que inseguiva un ostinato pensiero. “ Doppo tutto, ci tocca sempre quel che si mérita. Angustina per esempio era disposto a pagare caro; noi invece no, é tutta que forse la questione. Forse noi pretendiamo troppo. Tocca sempre quel que si mérita effetivamente. ”.<o:p></o:p>

    Dino Buzzati “  Il deserto dei tartari ”<o:p></o:p>

    “ C’est aussi notre faute ” fit Ortiz qui suivait obstinément son idée. “ Après tout, on a toujours ce qu’on mérite. Angustina, par exemple, était disposé à payer cher. Nous, par contre, nous ne le sommes pas. Peut être que toute la question est là. Peut être, nous autres, demandons nous trop. En réalité, on a toujours ce qu’on mérite. ”<o:p></o:p>

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    L’étendue de la culture se mesure au nombre et à la profondeur des cicatrices.

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    Ceux qui ont le goût de l’effort rajeunissent sans cesse.<o:p></o:p>

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    On accepte de ne pas savoir quand on a tout fait pour comprendre.<o:p></o:p>

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    C’est parce qu’ils n’ont plus confiance en leur présent qu’ils font des projets d’avenir me disait un ami, en conduisant sur la route des Alpes...

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    Ce qui révèle une personnalité, c’est la nature d’une réaction devant un événement imprévu et perturbant.<o:p></o:p>

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    Il est très difficile pour un homme de parole de mesurer la qualité d’un silence. De même qu’il est très difficile pour un homme de silence d’admettre la nécessité de la parole.<o:p></o:p>

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     “ Crois moi...fiston,... crois moi... ” Plus il répète, “ crois moi ” et plus son cher bambin se demande si son papa y croit lui même ...<o:p></o:p>

    Le conflit des générations est dû à l’abondance des réponses toutes faites. L’enfant ne demande pas à un adulte de savoir plus que lui mais d’êtree plus que lui. Il n’admet sa légèreté que s’il reconnaît du poids à celui qui parle. Un enfant demande surtout à un adulte de ne pas peser inutilement sur sa vie. Alors qu’il pense transmettre un savoir, l’adulte se débarrasse le plus souvent des lieux communs qu’il n’a pas pris le temps de digérer. En matière d’éducation, ne jamais oublier qu’un enfant n’écoute pas. Il regarde.<o:p></o:p>

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    Il fût un temps ou on respectait les vieux, pour leur sagesse, pour leur science, pour leur vécu. Aujourd’hui, ils nous embarrassent, ils nous gênent. Alors ils se taisent et meurent à l'hôpital  et nous perdons beaucoup.

    L’heure est à la jeunesse, à l’impatience, à la vitesse, au culte de l’apparence.<o:p></o:p>

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    Ce garçon qui avait horreur des vagues a passé sa vie sur la mer et cet autre qui rêvait d’une superbe croisière  n’a fait que le tour du port...<o:p></o:p>

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    Les gens imbus d’eux mêmes ont peur de la mort. Ceux qui vivent pleinement l’acceptent comme nécessaire au renouvellement, au renouveau des choses.<o:p></o:p>

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    Le musicien entend entre les notes.<o:p></o:p>

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    Le racisme, la haine, la jalousie, la colère sont des réactions de survie quand le chemin que l’on n’a pas choisi nous devient une impasse.<o:p></o:p>

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    Pour pouvoir condamner, il faudrait avoir vécu ce que l’on condamne. Et, si c’est le cas, il n’est plus possible de condamner. Un spectateur est, par définition, un homme qui ne peut pas voir.<o:p></o:p>

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    Il est suspect d’avoir besoin de quelqu’un en particulier, mais il est normal d’avoir besoin des autres.<o:p></o:p>

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    Quand on sait de quoi on parle, on n’a plus envie d’en parler. La plupart du temps, on ne parle que pour se convaincre soi même de ce que l’on dit. Une parole vraie est désarmante de simplicité. Quatre vingt dix neuf fois et demi sur cent, le silence est préférable.<o:p></o:p>

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    Parole de flic

    Parler est suspect...Se taire est suspect...Attendre est suspect...Intervenir est suspect...Vivre est suspect...Ne pas vivre est suspect... Rire est suspect...Ne pas rire est suspect..., Une enquête est, à chaque fois, necessaire.<o:p></o:p>

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    J’aime tout....

    La parole de celui qui parle peu, autant que le silence de celui qui parle trop. J’aime l’impatience de celui qui a appris l’attente et le doute de celui qui agit. J’aime celui qui rit alors qu’en lui tout se déchire mais j’aime aussi celui qui se déchire quand tout le monde rit. J’aime l’ivresse du sage mais j’aime aussi la sagesse du poivrot. J’aime celui qui donne ce qu’il vient d’acquérir mais j’aime aussi celui qui veut acquérir ce qu’on lui donne.<o:p></o:p>

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     “ Faire le poids ”, c’est souvent, se faire le plus léger possible. De même, “ être à la hauteur ” consiste souvent aussi à se faire le plus petit possible.<o:p></o:p>

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    Prendre sur soi pour alléger les autres et s’en trouver, du même coup allégé.<o:p></o:p>

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    Le besoin de toujours se raccrocher à quelque chose pour avoir l’air d’être là.<o:p></o:p>

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    Rien ne sert de partir sans être cuit à point<o:p></o:p>

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    Le sixième sens, c’est de bien savoir utiliser les cinq autres.<o:p></o:p>

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     “  Qu’on se pende ici, qu’on se pende ailleurs, s’il faut se pendre... ” chantait Brassens. Ayant toujours eu peur de se perdre, il est resté,.... “ suspendu ” ...

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    Un intellectuel, c’est quelqu’un qui apprend tout avec sa tête et rien avec son ventre.<o:p></o:p>

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     “ A trop forcer la communication, elle s’échappe.... ” Vouloir à tout prix “ communiquer ” c’est appeler à l’aide.<o:p></o:p>

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    Jetons un coup d’oeil sur la facture. L’addition est longue....La seule issue possible, c’est de sombrer dans la dépression. Les dépressifs vivent ainsi avec une grosse facture dans la poche et ils n’osent même pas dire qu’ils manquent d’argent.<o:p></o:p>

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    Il voulait passer le temps et le temps s’est passé sans lui.<o:p></o:p>

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    Le racisme se développe chez tous les individus, (toutes les cultures) qui pratiquent l’autosatisfaction<o:p></o:p>

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    Les institutions, les valeurs n’existent que pour combler le vide de la mémoire et la paresse de l’esprit. Tout individu, toute société en marche, crée ses propres valeurs. Tout est à découvrir, rien n’est donné. Partir à la recherche de ses propres valeurs ne veut pas dire forcément en découvrir de nouvelles mais seulement avoir l’énergie et la patience d’en digérer quelques unes, bien à soi. Comprendre signifie s’imprégner. On a véritablement compris quelque chose lorsqu’on a enfin l’impression de l’avoir toujours su. Il ne faut pas se contenter d’écouter. Il faut s’approprier, ou rejeter, après passage au tamis de sa propre critique.<o:p></o:p>

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    Etre exigeant, c’est faire de soi même son pire ennemi, son terrain d’expérience.<o:p></o:p>

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    L’orgueil, c’est la volonté d’affirmer son existence. L’humilité, c’est ce que devient l’orgueil lorsqu’il a atteint son but.


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    Profession de foi

    Je crois aux brûlures de ceux qui ne parviennent pas à déserter la flamme qui les dévore. Je crois, qu’il n’y a pas de feu sans fumée, d’amour sans déchirure, de cri sans souffrance, de désir sans torsion, de bras tendus sans richesse à donner, de jeux sans jouets cassés.

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    Dans cette pièce sur le temps, le temps qu’il fait, le temps qui court, ils voulaient supprimer le rôle du temps qui passe, du temps perdu. “ Il n’y a pas de temps à perdre.... pour toi qui ne joue que de temps en temps, tu casses le rythme de la pièce, on t’écrira, fiche le camp! ”. Celle qui joue le temps des autres m’a défendu, assurément. Par devoir ou par bonté d’âme, cela ne suffit pas pourtant. Ils m’ont volé mon plus beau rôle, mais je m’en fous car j’ai, le temps.<o:p></o:p>

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    Changer la vie est une grande aventure qui commence le plus souvent dans le grand parc de la maison familiale et qui s’achève dans un jardin potager.

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    Révolte de jeunesse: Tu refuses de manger un plat qui sent mauvais ?, tu demandes autre chose ?, tu rudoies le serveur car ce qu’il te propose est un peu avarié ?. Mais si tu sors de table en n’ayant rien mangé, tu resteras à jeun et toujours affamé... Bien définir le monde, c’est d’abord y goûter. Car comment rejeter sans avoir avalé?<o:p></o:p>

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    Une main tendue....et qui donne...

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    Artiste!, c’est fou le nombre de gens qui rêvent d’en être un, ou du moins...d’en connaître un, d’en croiser un, d’en épouser un, d’en toucher un... “ Ah!, La vie d’artiste, eux au moins, ils sont passionnés par ce qu’ils font, c’est pas comme nous... ” Ils se sentent médiocres et se réfugient dans un rêve à quatre sous.

    Pourtant, s’ils pouvaient revoir leur itinéraire, leur vie, avec toute la sérénité nécessaire, ils constateraient qu’elle ne fût pas si moche que ça et qu’elle valait bien, le plus souvent, celle de ces artistes dont ils rêvent.


    Méditons encore ce proverbe…“ Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens ”.<o:p></o:p>

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    Il parle comme un livre, compliment ou reproche?

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    Il boit comme un trou, reproche ou impuissance?<o:p></o:p>

    Il frappe comme un sourd, impuissance ou inconscience?<o:p></o:p>

    Il dort à poings fermés, inconscience ou repli sur soi?<o:p></o:p>

    Il pleure à chaudes larmes, repli sur soi pour commencer?<o:p></o:p>

    Il rit à gorge déployée, pour commencer ou pour finir?<o:p></o:p>

    Il est mort comme il a vécu, Pour en finir ou pour en rire?<o:p></o:p>

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    Les forts utilisent leur force pour vaincre leurs faiblesses et il faut être fort si l’on veut espérer mener ce travail à terme, ou plutôt le plus loin possible.

     

    Mais pendant que s’accomplit ce lent travail de fond, le fort est très vulnérable car, se mettre à nu, c’est s’exposer aux coups, et forcément en prendre.

     

    C’est pour cette raison que Nietzsche écrivait : « Il faut aider les forts »

     

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    On va souvent chercher très loin ce qui se trouve tout prés de nous, en nous. Mais je me demande si ce n'est pas nécessaire... car je pense que c'est ce qui nous est le plus proche qui est en fait le plus éloigné de notre compréhension. Comme s'il nous fallait absolument partir afin de pouvoir au retour, savourer son chez soi...Ce qui nous entoure, ce qui se trouve en nous, ne présente au départ aucun intêret puisque nous savons que c'est là, à notre disposition, et qu'il sera toujours temps de s'y interesser. Par contre, ce qui est loin, hors de notre portée, est tentant car l'inacessible, c'est notre part de rêve. Nous ressentons trés tôt, dés l'enfance, que nous sommes petits et que le monde est grand. "Poéte est celui qui rompt". J'ai lu cela quelque part. N'as tu jamais fait l'expérience, en quittant quelqu'un, de mieux le voir, de mieux comprendre qui il était vraiment ?  On dit bien que l'on mesure mieux ce que l'on a perdu. Je pense que ce besoin de distance est inscrit dans nos gênes, comme s'il nous  était interdit d'être sage, sans effort. Comme s'il nous fallait mériter la sagesse. J'ai commencé un récit non encore terminé de la façon suivante: Après un long voyage dans la lune, Julien est redescendu dans son jardin. Il s’est assis dans l’herbe, et il a commencé à écrire son premier roman. Il l’appellerait : « Mon jardin sous la lune »…....

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