-
Des couleurs et de leurs nuances...
Des couleurs et de leurs nuances...
« Rien n’est jamais acquis, à l’homme.
Ni sa force, ni sa faiblesse ni son cœur,
et quand il croit, tenir ses bras son ombre est celle d’une croix.
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie.
Sa vie est un étrange et douloureux divorce…
Il n’y a pas d’amour heureux, »
Louis Aragon…
******************************************************
La lumière blanche se compose de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
Le noir est également une couleur obtenue par mélange où est au contraire, absence de couleur.
Blanc ou noir n’est donc pas un choix si simple si tranché qu’on le dit.
Comme le pianiste Glen Gould, j’ai tendance à penser tout est gris, a savoir au départ matière brute, complexe, confuse, embrouillée.
Naviguer dans les gris, c’est naviguer au radar, avec prudence. Ce qui ne veut pas dire s’y complaire.
Tendre vers la simplicité, c’est se frotter d’abord à cette complexité, c’est commencer par décortiquer prudemment « la matière grise » et donc se compliquer volontairement la vie.
Les bribes de liberté qu’ensuite nous parvenons à conquérir sont les fruits de ce travail. Ils se méritent et demandent une grande rigueur dans la démarche.
Je me souviens de ce chef d’orchestre qui, en répétition avec ses musiciens, leur répétait souvent:
«La liberté, c’est d’abord la rigueur »
C’est le minimum que l’on puisse exiger de l’intelligence au travail.
« Une oeuvre d'art n'est lisible que par approfondissements successifs. » écrivait Nietzsche
Ou bien encore ceci: « Celui qui un jour veut apprendre à voler, celui-là doit d'abord apprendre à se tenir debout et à marcher et à courir, à grimper et à danser- ce n'est pas du premier coup d'aile que l'on conquiert l'envol! » …. enseignait Zarathoustra
C’est en fréquentant les extrêmes que l’on finit par se faire une idée du juste milieu.
Je crois aussi que c’est en se perdant qu’on finit par se trouver.
Celui qui cherche ne saurait demeurer assis à sa table de travail. Il doit au contraire engranger les kilomètres, en tous sens et dans tous les endroits possibles.
Pour apprendre à se repérer dans les multiples nuances de gris, pour mieux séparer et observer chacune des couleurs de l’arc en ciel, il ne faut pas hésiter à barbouiller de nombreuses toiles.
C’est en faisant de nombreux aller - retour d’un plateau à l’autre de la balance que l’on se fait une meilleure idée de l’équilibre, pas en demeurant statiquement, au centre.
C’est en prenant des risques, en récoltant des baffes et des coups, que l’on finit par connaître le prix de chaque chose et que l’on accepte ensuite de payer plus, pour avoir plus.
C’est en variant à l’infini l’angle d’éclairage de ses observations que certains détails, à l’origine presque invisibles à l’œil nu, finissent par se dévoiler.
Ce qui est immédiatement visible sans effort est, neuf fois sur dix, illusoire.
Ne croire personne d’emblée. Non parce que necessairement il nous ment ou qu’il triche, mais parce qu’il faut toujours se demander si celui qui parle mesure bien la portée de ce qu’il dit, s’il a bien parcouru lui même le chemin qu’il nous demande d’emprunter.
Car enfin, trés souvent, ne l’avez vous pas remarqué, lorsqu’ils vous parlent d’eux, les gens ne parlent pas de ce qu’ils sont mais de ce qu’ils voudraient être.
Alors méfiance....
Je pense qu’il est préférable, pour ne pas se tromper d’ami, de toujours considérer les autres comme des ennemis avant d’envisager de s’en faire des amis…
Toujours en citant Friedrich Nietzsche… « Ne faut-il pas commencer par se haïr, lorsque l'on doit s'aimer ? » ….
Des couleurs, oui.... et de la complexité de la lumière blanche.......
-----------------------@-----------------------------
-
Commentaires
Suivre le flux RSS des commentaires
Ajouter un commentaire
Créer mon blog