Souriante, tu te lèves…

Des pensées interlopes, réminiscences des rêves de ta nuit, se dénouent et s’échappent de ton esprit encore embrumé de sommeil, comme tombent les perles de rosée, aux premiers rayons du soleil…

Tu entames quelques pas de danse, autour du lit défait.

Grisée par les couleurs qui inondent ta chambre, tu virevoltes en un gracieux ballet, saisissant au passage ton oreiller moelleux, qui sent encore bon, ton parfum envoûtant.

Tu le serres contre toi et tu danses, imaginant dans tes bras, cet homme si souvent espéré dans ta vie, dans tes draps.

Il est tendre et si doux, caressant comme ce duvet que tu écrases contre ta poitrine, te repaissant de sa chaleur intime, abusant de sa souplesse…

Blottie fort contre lui, les yeux fermés et le sourire aux lèvres, tu laisses la rougeur s’emparer de tes joues.

Tu te laisses tomber sur le lit, jambes en l’air, roulant plusieurs fois sur toi-même, savourant pleinement ce plaisir innocent.

C’est ainsi que je t’imagine toi, femme inconnue et que j’aime et qui m’aime, le visage inondé de lumière, dans une chambre blanche, chaque jour renaissant à la vie…

Bisous

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