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    DimDamDom
     
     
    L'amour des trois oranges.....
     

    Dim, Dam, Dom...

     

     

    Dim…

     

    Arborait  un sourire hésitant, mais si pur, si fragile, si craintif....

     

    Timide, il n’osait pas frapper aux portes, se contentant d’en caresser l'huis, et repartant comme il était venu.

     

    Il entrait le dernier, s'asseyait du bout des fesses au fond de la salle, les genoux bien serrés.

     

    Il attendait un tour qui ne viendrait jamais.

     

    Il ressemblait à un point d'interrogation.

     

    Il arrivait d’ailleurs fréquemment qu'on l'oublie et qu’on fermât les portes.

     

    Silencieux, il engrangeait en douce, les mots et les phrases des autres.

     

    Ses grands yeux bleus buvaient des regards qui ne le voyaient pas.

     

    Il se tenait à l'écart, loin de ses semblables, car il était en eux.

     

    Dom…

     

    Prenait toute la place, comme c’est souvent le cas dans une fratrie.

     

    C'était une "nature" comme on dit de certaines personnes charismatiques

     

    Son rire profond et grave, résonnait longtemps dans les pièces, après qu'il soit parti.

     

    Les mots lui venaient sans effort, en phrases courtes, hachées et percutantes.

     

    Il buvait beaucoup Dom, il buvait beaucoup trop.

     

    Ivre, il passait alors dans les rangs, tapant dans le dos des copains et caressant les filles.

     

    C’était une montagne dont on devinait que le sommet se perdait dans les nuages. Inaccessible à tous aussi bien qu'à lui même.

     

    Passer un moment avec Dom, c'était tenter le diable, afin de trouver Dieu.

     

    Ou inversement…

     

    Dom était incontournable, comme le tempo d'une contrebasse dans un morceau de Jazz.

     

    Sans lui, le monde aurait manqué de rythme.

     

    Dam

     

    Marchait toujours les bras écartés, paumes ouvertes vers le ciel, le cul entre les deux chaises de ses frères.

     

    Il les observait alternativement, craignant, par un défaut d’attention, d’en perdre un en chemin.

     

    Il se tenait toujours entre eux, semblant leur dire : " Je suis le port ! Ne vous éloignez pas !"

     

    « Je suis votre balance, vous êtes mes fléaux ! »

     

    Se voulant point de ralliement rassurant, il avait par conséquent fort à faire.

     

    Maintenir l’équilibre n’est jamais simple, et l’opposition entre ses deux frères l’épuisait, écartelé qu’il était constamment entre la fragilité de l’un et les excès de l’autre.

     

    Il était Dam… et… on ne se refait pas.

     

    Au milieu, au centre, il s’arcboutait, n’ayant plus de vie propre, trop occupé à surveiller les errances de Dim et les fracas de Dom, afin que l'un n'occulte jamais l'autre.

     

    Là se trouvait son devoir.

     

    Dim, Dam, Dom...

     

    Parfois il manque l’un,

     

    Parfois il manque l’autre,

     

    Et alors, dans ce cas,

     

    Lorsque Dam n’a plus de raison d’être,

     

    Le monde se retrouve boiteux et trébuche souvent.

     

     

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