•  

     

    Mac Dermid-Fièvre
     
     
     

    Tony avait souvent entendu dire que les gens accu­saient la perte d'un proche de diverses façons.

     

    Il n'était pas sûr d'être d'accord.

    Ils réagissaient peut-être différemment en apparence, mais quand on y regardait de plus près, l'effet était toujours le même : la mort déchirait votre vie en deux.

    La vie avant ce décès et la vie après. Il y avait toujours une rupture.

    Certains épanchaient leur tristesse, d'autres l'enfouis­saient bien profondément dans un trou et plaçaient une lourde pierre au-dessus, d'autres encore faisaient comme si ce n'était pas arrivé.

    Mais lorsqu'on leur parlait des années plus tard ils étaient toujours capables de dater leurs souvenirs en fonction de ce décès. « Ton père était encore vivant à ce moment-là », ou « c'était après la mort de notre Margaret ».

    C'était aussi précis qu'avant et après Jésus-Christ.

    En y réfléchissant, d'ailleurs, ces repères sont aussi liés au chagrin et la perte, quel que soit notre point de vue sur l'authenticité de Jésus en tant que fils de Dieu.

     

    (extrait du livre)

     

    ------------------------------------------------------ 


    votre commentaire