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    Victime
     
     
    Le rôle de victime
     
     
    C'est une sorte de positionnement dans lequel certaines personnes se laissent glisser sans y prendre garde.
     
    Ça consiste à vivre ce qui nous arrive comme si on nous l'imposait et que nous le subissions malgré nous.
     
    Nous nous mettons souvent dans une position de victime quand nous utilisons des expressions telles que « Je n'ai pas de chance », « Ça ne se passe pas comme je l'aurais aimé », « J'aurais préféré... ».
     
    Quand elles décrivent leur quotidien, dès qu'un évènement ne se déroule pas comme elles le voudraient, elles ont tendance à dire « Tant pis », ou « C'est dommage », « Ça m'est égal », mais elles ne le disent pas avec la sagesse de celui qui accepte sereinement une situation.
     
    Non, elles l’expriment sur un ton de regret. C'est une acceptation résignée, ce n'était pas leur choix. Et puis... elles ont aussi tendance à se plaindre, par moments. Tous ces indices montrent que ces personnes se complaisent dans un rôle de victime...
     
    Elles y trouvent des bénéfices, forcément. Notre cerveau fonctionne ainsi : à chaque instant, il nous amène à opter pour ce qu'il considère être notre meilleur choix. C'est-à-dire que, dans chaque situation que nous sommes en train de vivre, notre cerveau va choisir parmi tout ce que nous savons faire pour retenir ce qui lui semble le plus approprié, ce qui va nous apporter le plus de bénéfices. On fonctionne tous comme ça. Le problème est que nous ne disposons pas tous de la même palette de choix...
     
    Certaines personnes ont développé des attitudes et des comportements très variés. Donc quand elles rencontrent une situation donnée, leur cerveau dispose d'un large éventail de réactions possibles. D'autres ont tendance à faire toujours un peu la même chose, et, dans ce cas, l'éventail est limité. Le choix est alors rarement approprié...
     
     
    Un exemple concret : imaginons une discussion entre deux inconnus dans la rue. L'un fait un reproche injustifié à l'autre. Si l'autre a beaucoup de cordes à son arc, il pourra par exemple argumenter pour lui prouver qu'il a tort, ou alors tourner la critique en dérision par un trait d'humour, ou encore lui poser des questions gênantes pour l'obliger à justifier sa position. Il peut aussi se mettre à sa place et essayer de comprendre l'origine du reproche, afin de pouvoir ensuite le détromper tout en gardant une bonne relation, ou encore choisir de l'ignorer et de passer son chemin... Bref, s'il est capable de faire tout ça, alors au moment où il entend le reproche, son cerveau dispose de nombreuses possibilités de réponses et la probabilité est élevée qu'il en retienne une vraiment appropriée à la situation : celle qui optimise son intérêt, qui lui apporte le plus de bénéfices. Maintenant, imagine qu'il s'agisse de quelqu'un qui ne sache rien faire de tout cela, alors il est probable que le seul choix auquel son cerveau aura accès sera d'insulter l'autre, ou de courber l'échine. Mais, dans tous les cas, ce sera son meilleur choix.
     
     
    La seule façon d'arriver à ce qu’aucune situation au monde ne puisse nous mettre mal à l’aise, c'est de se frotter à la réalité, d'aller affronter l'objet de ses peurs jusqu'à ce que la peur s'évanouisse, et non de se cacher dans un refuge qui ne fait qu'accentuer notre angoisse de l'inconnu. Un bon moyen, par exemple, est de choisir de faire pendant un certain temps ce qu'habituellement on évite soigneusement...
     
    Quand, dans la vie, on s'arrange pour se tenir éloigné de tout ce qui nous fait peur, on s'empêche de découvrir que la plupart de nos peurs sont des créations de notre esprit. La seule façon de savoir si ce que l'on croit est erroné ou pas, c’est d'aller le vérifier sur le terrain !
     
    C'est donc parfois utile de se prendre par la main, quitte à se faire en effet un peu violence, pour expérimenter ce qui nous angoisse afin de se donner une chance de réaliser qu'on s'est peut-être trompé.
     

    G.L.

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