Une amie m'a demandé... la politique....

 

 

Une amie m’a demandé : T'es de gauche ou de droite ? Tu sais, c'est quelque chose que je trouve assez triste, sous la 5ème république, les représentants de la gauche sont tous de droite en fait. Et les gens sont de plus en plus à droite... C'est vrai qu'on n'a pas parlé politique (ou alors, je ne me souviens plus !), alors que c'est très important pour moi...

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Je parle rarement politique car c’est, à mon avis, un piège à c.... On pénètre ce faisant dans un marécage dans lequel on a plus de risques de s’enliser que d’espérer en sortir indemne.

Pourtant nous y baignons tous et donc, nous ne pouvons pas prétendre nous en désintéresser.

Ceux qui affirment le contraire, ceux qui disent « qu’ils se foutent de la politique » ne sont pas crédibles car, s’ils se foutent de la politique, la politique elle, ne les oublie pas.

De même, je me méfie de ceux qui brandissent à tour de bras la formule commode « Tous pourris »… sans se demander à aucun moment s'ils ne le seraient pas un peu eux mêmes...

Car 90% des personnes scandalisés par exemple par la fiche de paye de DSK en tant que patron du FMI et par la fortune et l’hypocrisie d’Anne Sinclair sont des jaloux qui, s’ils le pouvaient, prendraient volontiers leur place. (J’ai bien dit 90% car je ne généralise jamais).

C’est pour cette raison qu’il est extrêmement difficile de « parler politique ». la plupart des intervenants se pensant totalement « innocents » alors qu’ils sont au fond éminemment corporatistes.

Alors ? Droite ou Gauche ?

La réponse ne peut aujourd’hui être aussi tranchée. Si j’avais été mineur à la fin du 19ème siècle, du temps de Zola, j’aurais bien entendu, de par ma sensibilité, été de gauche car alors, cela avait encore un sens.

Aujourd’hui j’ai beaucoup plus de mal à me situer. S’il fallait VRAIMENT choisir un camp, je pense que je choisirai la droite car je préfère, en m’excusant auprès d’eux, la compagnie des loups à celle des hyènes… En d’autres termes celle des bandits à celle des curés…

Au moins, c’est clair. Avec la droite, on n’a pas à regarder sans arrêt en arrière par peur de se faire "tripoter", le danger est résolument devant. En France, tout le monde sait, voit et admet que les politiques de « droite » protègent les riches et le capital depuis toujours, alors que l’on a encore du mal à être sûr que les gens de « gauche » sous couvert de se dire du parti des "travailleurs" et qui prétendent moraliser la politique ne pensent en fait qu’à leur ambition personnelle et à s’en foutre plein les poches… quoique, j’espère que cela devient de plus en plus évident pour tous…mais j'en doute...

Je préfère quelqu’un qui me dit, je t’emmerde en face plutôt que quelqu’un qui suinte l’hypocrisie… et dont je sens sans arrêt les mains baladeuses sur mon corps…

Alors ? Reste l’extrême droite ? Non, ce n’est pas possible, c’est vraiment trop…Y a même pas à l’envisager…

Quant à l’extrême gauche, je m’en méfie beaucoup. Je crains exactement la même dérive dans ce camp que celle qu’a subie le communisme lorsque Marx, en donnant marxiste, a engendré Staline et le Goulag et que.... c’était inévitable.

Pourquoi était-ce inévitable?

Il me paraît difficile de douter de la sincérité d’Arlette ou de celle de notre cher facteur national, de même qu'on ne saurait douter de celle de Marx qui, écrivant « le capital », ne pouvait imaginer ce que deviendrait l’URSS....

En fait, je pense que la plupart des peuples ne méritent pas la démocratie et que, pour cette raison, partout ou elle existe elle n'est jamais acquise.

Je m’explique.

Je partirai d'un autre aphorisme que j’aime beaucoup : « Gagne la démocratie avec tes camarades mais mérite là seul ».

Cela signifie que la conquête de la liberté (comme actuellement dans les pays arabes) ne peut se faire qu’avec l’aide de ses compatriotes mais qu’une fois celle ci acquise, si chacun des combattants n’a pas fait le travail sur lui même pour « mériter » cette démocratie retrouvée, tôt ou tard, on retombera forcément dans une nouvelle dictature, qu’elle soit de droite ou de gauche.

Voilà, s’il fallait que je parle politique une fois, ce que je pourrais en dire. Et voilà aussi pourquoi je n’en parle pas. Car ce que je pense n’est pas «constructif »…

Aujourd’hui il est de bon ton de l’être et je ne peux donc pas jouer à ce titre, dans la cour des « débatteurs professionnels ».

Ce qui ne m’empêche pas de penser que tous les débats actuels ne sont, à mon sens, et pour les plus sincères, que des propositions de pansements à appliquer sur des jambes de bois…

D’où peut être l’expression... « Langue de bois »…

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