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    Causerie, au coin du feu.

     

    J’ai souvent l’impression de vouloir retenir et de canaliser tout ce qui s’échappe, et que ce sont les mots qui me servent d’éponge.


    « J'aime les nuages, les nuages qui passent, là bas…les merveilleux nuages »….


    J’ai tellement envie, parfois, d’y rester. Dans les nuages...

     

    Et quand la pesanteur se fait trop insistante, m’attirant inexorablement vers le sol, j’agite les bras en tout sens, afin de ralentir le plus possible, la chute inévitable.


    Ce que tu appelles « la magie des mots » n’est donc le plus souvent qu’une tentative désordonnée et désespérée de retenir et de fixer les rêves.


    Connais tu le « Bateau ivre » d’Arthur Rimbaud ?


    « Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots….J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,… »


    Soulevons un coin du voile et respirons le parfum qui s’en dégage sans pour autant l’épuiser.


    Faisons connaissance.

    Doucement,

    lentement…


    Prends un siège.

    Viens prés de moi et causons…

     

    « Je te dirai mes bêtises. C’est entre nous. J’admets que tu me contredises »


    Je t’emmènerai dans mes rêves et tu me parleras des tiens, chapitre après chapitre.


    Et, si cela devenait trop intime, et bien nous rougirons, voilà tout, en détournant les yeux.


    Je sens que j’ai un peu la gorge sèche. Pas toi ?


    C’est sans doute le vent. Où bien c’est ta présence dans l’air, si près de moi, qui me trouble.


    Ou partons nous ce soir ?


    Laisse moi tenir ta main. N’aie crainte. J’ai appris les chemins du retour, sans douleur excessive.


    Nous savons bien tous deux qu’il faudra rebrousser chemin.

     

    Mais nous le ferons, en douceur.

     

    Je ne confonds plus mes rêves et mes illusions.


    En attendant, pendant ce voyage, j’inventerai.

     

    Pour toi….


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