En naviguant sur le net...

En naviguant sur le net…<o:p></o:p>

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En naviguant sur le net, l’expression est jolie, car il s’agit bien de cela, naviguer…je suis tombé sur un site de jeu en ligne, gratuit. Sur la page d’accueil j’ai lu :

« Commencer comme inconnu dormant dans un vieux Kot pour devenir une Star, propriétaire d'une île privée, se déplaçant en jet privé, connu(e) et reconnu(e) de tous... Tel est l'objectif de l'aventure que nous vous proposons.... »

Je me suis dit : « Tu parles d'une aventure jouissive !!!! Devenir un vieux con bedonnant et prétentieux, imbu de sa richesse, de ses propriétés, et de ses privilèges... Fortifier son égoïsme, devenir mégalo... Voila bien un objectif qui s'inscrit tout à fait dans l'air du temps...

Bien ! Ayant lâché, une fois de plus, ma bile... Je me suis inscrit tout de même, pour voir…

Comme il était possible, en tant que membre, de correspondre avec les joueurs afin de vendre les ressources de sa ferme ou de son commerce virtuel, mais également de discuter un peu, j’ai choisi de faire des connaissances. J’ai donc, par ce biais, trouvé un intérêt à participer.

La plupart des joueurs jouaient le jeu. Ce qui est bien normal me direz vous…Lorsqu’ils se connectaient et contactaient les autres c’était pour progresser, pour s’enrichir. Constatant que certains n’hésitaient pas à tricher impunément en créant plusieurs personnages afin de multiplier  leurs ressources et parvenir ainsi, plus rapidement, au pactole, j’ai demandé à l’un d’entre eux qui gérait une dizaine d’avatars, pourquoi il trichait autant. Il m’a répondu, étonné et très sincèrement surpris de ma naïveté que c’était le moyen le plus rapide pour intégrer le carré des VIP…Ben voyons !....

Que répondre a cela ? J’ai bien senti que, comme d’habitude, c’était moi, le vilain petit canard…

Mais bon ! Depuis le temps, j’ai pris l’habitude de jouer ce rôle. Nous avons tous été des imposteurs, dans la vie de tous les jours, à un moment ou à un autre, conscients de ne pas nous trouver à la bonne place au bon moment. Moi, peut être, plus souvent que d’autres…

Plus je réfléchis à cette question et plus je me dis…qu’il faut bien être quelque part… comme aurait dit Monsieur de La Palice…

Je pourrais, bien sur, militer pour une juste cause, ou bien me retirer dans un cloître après avoir prononcé des vœux de chasteté, ou bien encore élever des chèvres dans les Pyrénées…

Oui, sans doute, chacun étant maître de ses choix. Seulement voilà !  Il se trouve que je me méfie des causes justes ou plutôt des mobiles qui font les militants des causes justes…que je n’ai pas la foi, et que parler avec les chèvres tournerait rapidement au monologue et à la sénilité. Et puis, tel que je me connais, c’est sûrement ces pauvres bêtes qui tomberaient malades à force de m’entendre radoter….

Parce qu’il faut dire que j’aime bien communiquer, parler, écouter, découvrir les autres…

Je suis curieux… Et ou rencontre t-on ses semblables ? Et bien, partout, et également dans ce jeu débile et tendancieux.

Quant à être un éternel touriste, pourquoi pas ici ?

Il suffit, partout ou l’on se trouve, de ne pas être dupe. Parfois, c’est difficile et on se fait avoir. On se laisse prendre… au jeu. Mais c’est la règle…enfin, la mienne. Comment apprendre, progresser sans se faire avoir, sans se tromper de route, sans tomber.

Alors, ici ou ailleurs, n’est ce pas ? Le but, c’est d’être là, présent, au cas où se produirait quelque chose de nouveau, d’excitant…. Au cas où  Jésus redescendrait sur terre par exemple. « En attendant Godot » …comme disait Samuel Beckett… Va savoir ? Pourquoi pas ? Un jour ?

Comme disait un ami… Le loto, on peut jouer toute sa vie et ne jamais gagner. Mais si tu ne joues pas, tu ne risques pas de gagner…

J’ai déduit de cette philosophie de gouttière, non dénuée de bon sens, qu’il faut traîner ses guêtres un peu partout au cas où… Fréquenter  des endroits  parfois peu recommandables, prendre des risques aussi, et…. advienne que pourra.

Au moins, même si tout n’est pas rose, on ne sera pas resté au bord du chemin, comme un couillon. On aura tout fait pour vivre sa vie, même si, au final, le bilan reste toujours mitigé…

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