<o:p></o:p>
Divorce.
<o:p> </o:p>
Je me sentais bien seul...
<o:p></o:p>Et puis, soudain
Toc ! Toc !
<o:p></o:p>Qui cela peut il bien être ?
<o:p></o:p>Je me lève, j'ouvre la porte, brusquement requinqué.
<o:p></o:p>Apparaît alors devant mes yeux ébahis, devine qui ?
<o:p></o:p>TOI !
<o:p></o:p>Merci, oh ! Merci ma chérie d'être enfin revenue, d'avoir pensé à moi, d'être à nouveau ici, chez nous.
<o:p></o:p>Ma petite pervenche est enfin de retour !
<o:p></o:p>Je n'ai pas oublié tu sais...
<o:p></o:p>J'étais dans le noir...
<o:p></o:p>J'allume les lumières... Je t'invite à entrer.
<o:p></o:p>Viens, approche ! Asseyons nous un moment.
<o:p></o:p>Pour toi, ce soir, j'allumerai le feu dans la grande cheminée.
<o:p></o:p>Nous resterons assis à regarder les flammes...
<o:p></o:p>Comme avant. Tu te souviens ?
<o:p></o:p>Le silence sera notre complice, comme avant.
<o:p></o:p>Comme avant...
<o:p></o:p>Te souviens tu des premiers jours d'automne, quand les jours raccourcissaient, quand les platanes de l'allée perdaient leurs feuilles, que le froid s'insinuait perfidement dans les murs ?
<o:p></o:p>Quand nous lisions, le soir, prés du feu, allongés sur le grand canapé, ta tête posée sur ma poitrine et tes longs cheveux noirs déroulés dans mon cou ?
<o:p></o:p>Te souviens tu de ces sourires intermittents, de ces regards furtifs, à chaque fois que tu tournais la page, soulignant à l'envi le bonheur d'être ensemble…
<o:p></o:p>Mais je ne savais pas, alors, que tu rêvais d'ailleurs.
Combien de fois ai-je repensé depuis, assis à cette même place, seul, le soir, devant le foyer éteint, sombre et froid, à ce bonheur paisible, que je pensais éternel…
Pourquoi n'ai-je pas su comprendre ?
Comprendre que tu t'ennuyais, que je t'avais perdu.
Mais ce soir, tu es là ! Et je ne sais que dire...
Les mots me manquent, ils m’ont toujours manqué...
Dis, es tu revenue...pour ne plus repartir ?
Ne reste pas ainsi. Tu ne veux pas entrer ?
Tu me tends des papiers, une enveloppe grise...
<o:p></o:p>Tu m'embrasses, dans tes yeux, une ombre, un sourire un peu triste, mais bien déterminé.
<o:p></o:p>Je referme doucement la porte, et j'éteins la lumière…
<o:p></o:p>Adieu, mon amour….
Merci à toi, mon ange, d'être passé, ce soir...
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