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Il était une fois...Vous entrez dans l'imaginaire. Ni cri, ni colère, ici, on murmure, on chuchote, on n'élève pas la voix. Mais n'entre pas qui veut panoplie d'enfant exigée....(à suivre)....

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Mort d'un poisson rouge

 
 
Mort d'un poisson rouge
 
Il était une fois,...

....Un poisson rouge, qui vivait avec moi, dans ma maison. Son bocal, tout rond, posé sur la commode du séjour,ressemblait à  un halo de silence et de paix. Parfois, le soir, quand j'étais fatigué, je restais assis, devant la cheminée, et je le regardais  évoluer, doucement, jusqu'à ce qu'il me donne le repos que j'attendais de lui.

Il a résisté autant qu’il a pu.

Un jour, il est tombé malade. Je voyais sa peau douce perdre sa couleur et je lisais dans son regard voilé, un désarroi profond. Je surveillais, je changeais son eau, je le nourrissais, mais j'étais impuissant.

Personne ne sait comment et combien souffrent les poissons qui agonisent.

Dans l’aquarium, il donnait l’impression, les derniers jours, de s’accrocher au fond, la tête en bas, la queue et les nageoires repliées, les yeux vitreux et fixes, la bouche ouverte dans une éternelle aspiration, celle qui fait pressentir l’asphyxie.

Il était beau, si calme.... il semblait éternel.

La lutte pour la vie d’un poisson rouge au fond d’un bocal...

Dehors, le soleil ignorait l’agonie. Le printemps n’en fût pas ému une seconde. Il y a tant et tant de poissons rouges qui meurent, tous les jours, au fond d’un bocal.

Celui-ci, c’était le mien. Trois ans. Il a vécu trois ans dans son bocal. Je ne m’en rendais pas vraiment compte. Je lui prenais sa force et il ne me demandait rien en échange, si ce n'est  quelques miettes que je posais, à la surface de l'eau.

Quand tout va bien, on s’endort, ou on fait des histoires. On oublie la vie, on se prend au sérieux. Il était vivant dans son bocal, c’était normal et sans importance.

Bien sûr que tout cela est sans importance. Rien que des images, dans ma tête, des images fugitives. Demain, j’aurais oublié. Quel silence terrible de la souffrance inconnue. Tant de jours pour mourir, en silence, au fond d’un bocal.

Le dernier jour, le corps remonte lentement à la surface de l’eau. Plus aucune trace de lutte. C’est fini. Je regarde, tout continue….

SALUT, POISSON, SALUT!

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M
J'ai publi?ur mon blog, il y a dix ou quinze jours, un po? sur les poissons mourant les uns derri? les autres dans mon bocal.A c?de vous, je pourrais faire brute ?isse et sans coeur.Je sais n?moins ce que vous ressentiez, ?e regarder ?luer.Bien amicalement, MJ
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E
L?gr? ?e tr?beau texte, les gens qui tiennent des animaux enferm?devraient prendre conscience de l'??e de leur d?rche !A m?ter...Roland
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V
moi aussi je partage l'avis de Muriel ...j'avais déjà remarqué la souffrance des poissons agonisants et malades dans mon aquarium mais jamais je n'aurais pu interpréter d'une façon aussi puissante ce que tu dis Julien....tu as l'âme d'un écrivain qui sait émouvoir ses lecteurs au plus profond....
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V
en lisant ton texte je regardait mon aquarium et je pensais a ce ke tu as ressenti et tout ce ke tu dis est bien vrai
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V
c tro tiste ms tellement joli
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