• Y en a qui ont...

     

    Y en a qui ont...


    Extraits d'échanges épistolaires  avec une amie...


    Comme disent les Amérindiens, pour savoir ce qui est bon pour quelqu'un, il faut avoir marché dans ses souliers (ou quelque chose comme ça)...

    On ne risque jamais de blesser quelqu'un en partageant juste son expérience car il a le choix de penser que cela n'a rien à voir avec lui. Je pense que l'être humain fait souvent des "pirouettes" pour éviter de voir l'évidence mais il doit toujours avoir la possibilité de trouver une porte de sortie s'il le souhaite. Cela fait parti de la Liberté de chacun.

    Par contre passer son temps à écouter, je ne suis pas convaincue sur un moyen terme. Trop de personnes ne font que s'écouter en ressassant leurs problèmes. Ponctuellement oui, mais cela tourne souvent à la manipulation: « Regardez comme je suis malheureux (et du coup, portez moi!).

    Pourquoi les êtres humains ne comprennent ils pas que quand quelqu'un est "gentil" il vaut mieux le garder plutôt que d'essayer d'en prendre toujours plus jusqu'à ce que la mort de la relation s'en suive ?...

     

    Parce que prendre est plus facile que de chercher...La fuite en avant augmente, à chaque pas, le vide qui est en eux. Et quand ils trouvent quelqu'un de « plein » ou qui tente de se « remplir » ils ne peuvent qu'essayer de le « vider » pour combler leurs manques. C'est un processus naturel et inconscient.

     

    Par contre j'accepte sans souci les différences, tant que le respect de l'autre est là.

     

    Les différences sont une richesse, à condition qu'elles soient bien marquées. Un peu comme un territoire pour les animaux. Le respect dont tu parles est un respect de territoire que les animaux connaissent et pratiquent de façon instinctive. D'ailleurs, lorsqu'ils envahissent un territoire qui n'est pas le leur, ils en payent le prix.


    Normalement les vraies fortes personnalités ne pèsent pas mais portent. Enfin, cela dépend des fortes personnalités, car mon Père qui était St Cyrien et en était une (enfin en apparence car très manipulable aussi par ma Mère, je l'ai observé). Il  écrasait les gens autour de lui. Mais là en l'occurrence, il s'agissait d'un être qui avait une forte personnalité « apparente » pour cacher un manque total de confiance en lui. Ah la complexité de l'être humain...


    Comme tu dis, les vraies personnalités « portent » et ne pèsent pas. Mais ces « fortes » personnalités, qui « portent », sont, à mon avis, des personnes qui se sont construites, au fil du temps, qui ont acquis, patiemment, une « connaissance », et qui sont devenues capables  de doser leur « poids » sur les autres.

     

    Je suis moi même très sensible aux détails... Car comme je dis à mes enfants, il est facile (enfin ça dépend) de faire de grandes choses (pour épater la galerie). Seuls les petits détails montrent qui est qui.

     

    « Ne faites jamais aux autres ce que vous n'aimeriez pas que l'on vous fasse ». Parfois ce n'est pas facile. Quand une personne, par exemple, nous a fait beaucoup de mal et que nous avons l'occasion de lui renvoyer l'ascenseur. Je crois que c'est là ce qui est le plus dur. Rester coûte que coûte sur l'idée de ne pas faire à l'autre ce que l'on n'aimerait pas que l'on nous fasse (même si cette même personne vient de nous le faire). C'est aussi par ces épreuves que nous grandissons.

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    On rencontre parfois, des personnes qui ont un « naturel » intéressant mais ce n'est qu'un « naturel » ! Ils sont comme ça ! De naissance, pourrait on dire... Ils ont par exemple un sens inné du respect de soi et des autres, ou un caractère fort, une « personnalité ».


    Mais comme c'est... « Naturel », ils ont le plus grand mal à comprendre les autres. Ils sont tellement ce qu'ils sont que la complexité de la nature humaine leur échappe. Ils ont du mal à admettre, par exemple, que leurs « semblables » n'aient pas de valeurs solides sur lesquelles s'appuyer, qu'ils puissent dire noir un jour et blanc le lendemain, qu'ils se fâchent soi disant « à mort » avec quelqu'un et qu'ils se rabibochent ensuite, comme si de rien n'était.

     Comme la vie de ces « natures » est une ligne droite qu'ils suivent d'instinct, ils ont du mal à comprendre ceux qui font de leur vie un yoyo permanent...

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    Certains universitaires ou autres érudits qui n'ont pas digéré leurs connaissances, ressemblent à des perroquets.

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    Si tu te lances dans une analyse, c'est toi qui vas bosser. L'analyste (s'il est bon, et s'il te convient, car c'est impératif) n'est là que pour te servir d'oreille et, de temps en temps, pour t'aider à poursuivre la « remontée » de ton inconscient. Mais c'est, encore une fois, toi qui travailles. Beaucoup abandonnent devant la difficulté de la tâche, ce qui prouve que ce n'est pas si simple. De se décider à l'entreprendre, d'abord, et ensuite de la mener à bien.

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    Chaque fois qu'on m'a fait mal, j'en suis ressorti plus fort, plus instruit. Souvent, je pensais : « C'est bien fait pour toi, car tu as négligé ton impression première », ou bien : « Aie ! Ça fait mal ! Mais c'était juste et bien observé». Cela devait me « péter » un jour au visage, et nous étions... ce jour là !

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    Il paraît que je devrais « Etre fier du chemin parcouru »... Je n'y parviens pas car ce chemin vers moi même m'a toujours paru être la seule chose qui vaille la peine d'être suivi. Je m'y suis engagé,... naturellement.

    Ce n'est pas le chemin le plus facile ? Oui, sans doute, puisque tant de personnes renoncent à suivre leur propre chemin. Ce qui m'attriste car comment communiquer sans cela ?

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    Dans la vie, c'est un peu comme dans les opéras de Wagner, on trouve des « leitmotiv » éparpillés dans la partition, et qui ressurgissent soudain, marquant la réapparition d'un personnage ou d'une situation, repris et remodelés dans une autre tonalité.

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    Y en a qui ont le coeur dehors

    Et ne peuvent que l'offrir

    Le coeur tellement dehors

    Qu'ils sont tous à s'en servir ....

    chantait Jacques Brel..

     

    Je connais plein de gens qui donnent aux personnes qu'ils rencontrent pour la première fois, « une chance ». Ils les présument gentils et innocents jusqu'à preuve du contraire. Moi, je me comporte en « chat ». Je ne donne aucune chance aux humains. Ils sont tous coupables au départ jusqu'à ce que je les déclare innocents. Je sais que c'est dur à dire et à entendre mais c'est comme ça. En fait, chaque fois que je n'ai pas voulu faire confiance à ce principe, je me suis fait avoir. Alors comme je savais, après coup, que j'avais volontairement occulté cette méfiance instictive, tou ça à cause de cette p...de culpabilité qui nous dit qu'il est abominable de condamner quelqu'un par avance (qui sommes nous pour cela ? Marre de toujours penser en noir etc...), je m'enguelais : « Bien fait pour toi ! Tu t'es fait avoir ? Bien fait ! Bien fait ! Bien fait !... ». Mais la méfiance que j'éprouve au départ ne demande qu'à être levée, bien entendu... Mais la charge de la preuve est de leur côté. Voila....

     Montrer patte blanche, en quelque sorte.....

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    La jalousie ?  Ce sera vite expédié car elle va de pair avec le vide, les creux de l'âme. S'ils n'étaient pas si rabougris, ils ne seraient pas jaloux. Toujours ces « fonds » noirs et gris...Je ne suis pas jaloux car je ne donne que rarement ma confiance. Voir ces petites choses que les gens laissent échapper et qui les trahissent. Je souris. Parfois je m'amuse... mais je ris, rarement. Tous mes amis ont le don de me faire rire car ils sont, justement, mes amis. Celui qui me fait rire ne peut être qu'un ami...


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    Il est tard. J'ai tranché, cette nuit. L'obscurité, le calme qui m'entoure sans doute... J'aime la nuit. Mes chattes dorment dans leur panier. Avant d'aller me coucher, elles auront droit à un gros câlin, juste pour le plaisir d'enfouir mon visage dans les poils soyeux de leur ventre, de les entendre ronronner, de respirer leur chaleur.... J'aime bien ...

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  • Commentaires

    1
    Lou foque
    Dimanche 19 Avril 2009 à 09:12
    Attentive aux détails... Je préfère ce cadre sobre et plein de distinction... Portée que je suis par le regard... que je porte sur les choses... et que l'on porte sur moi... Amicalement, Lou
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