Révolte de jeunesse : Explication

 

 

Ça s’appelait: "Révolte de jeunesse", et le texte était le suivant :

 

 

Tu refuses de mangerun plat qui sent mauvais ?Tu demandes autre chose ?Tu rudoies le serveur car ce qu’il te proposeest un peu avarié ?Mais si tu sors de table en n’ayant rien mangé,tu resteras à jeun et toujours affamé. Goûte donc à ce plat, au lieu de regimber.Car comment rejeter, sans avoir avalé ?

 

 

L’explication de cette allégorie est la suivante :

Quand on est jeune, on remet beaucoup de choses en question et c’est normal puisque on regarde tout d’un œil neuf. (Tu refuses de manger).

 

 

Mais très souvent il s’agit davantage d’un refus de principe que d’un refus motivé. Autrement dit, on se débarrasse un peu trop vite de ce qui nous gêne. Il suffit d’une petite odeur douteuse (un plat qui sent mauvais) pour que l’on jette,  comme on dit, le bébé avec l’eau du bain.

 

 

On pense qu’il doit y avoir beaucoup mieux. (Tu demandes autre chose). Dans la négative ou en l’absence de réponse satisfaisante du serveur (qui peut être à la fois, ou tour à tour, un copain ou une copine, ses parents, ses profs, ou ceux qui nous gouvernent, la société-qui-a-bon-dos), on boude, on se fâche, on regimbe, on s’insurge encore, quand on n’entre pas en révolte avouée contre les institutions.

(Tu rudoies le serveur, car ce qu’il te propose est un peu avarié.)

 

 

Mais si on ne prends pas le temps d’étudier ou d’examiner attentivement ce qui existe autour de nous ainsi que les différentes solutions proposées pour résoudre tel ou tel problème, si on refuse de se donner un peu de mal avant de tout envoyer sur les roses…et bien, à force de jeter, il ne restera plus grand-chose à se mettre sous la dent. (Si tu sors de table en n’ayant rien mangé, tu resteras à jeun et toujours affamé).

 

 

Alors, afin de ne pas finir à poil au milieu d’un champ de ruines, paumé et démuni comme j’en vois certains, peut être faudrait il consentir à se mettre au travail avec humilité en partant de l’idée que tout ce qu’on a trouvé dans son berceau en arrivant sur terre n’est pas forcément dégueulasse et inutile. (Goûte donc a ce plat au lieu de regimber).

 

 

Car l’ignorance et la prétention font que l’on brasse de l’air, beaucoup d’air, et que ce que l’on rejette, c’est davantage de la bile, de la rancœur, que du solide et du digéré. Sans connaissance, sans apprentissage, il n’est pas de vécu possible. (Comment rejeter sans avoir avalé.)

 

 

Voilà… L’explication n’est pas très intéressante, mais bon, c’est ce que j’ai voulu exprimer en écrivant cela. Ça vaut ce que ça vaut, c'est-à-dire pas grand-chose… mais certains lecteurs m'ont demandé une explication...

 

 

---------------@-----------------