Ce soir encore...

Mon désir désigne ce chemin,

Pavé de fleurs sauvages,

Mais qui n'aboutit pas.

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Le corps tremblant, les jambes flageolantes, j'obéis.

J'avance, une nouvelle fois, à tâtons,

Vers un nouveau mirage.

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Je connais si bien la route...  

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Tant de fois je t'ai suivi, désir,

Et tant de fois tu m'as trahi,

Me laissant pantelant

Dans un sombre fourré.

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Alors, ce soir,

Refusant que la nuit m'enveloppe,

Refusant de tomber, une nouvelle fois,

J’en appelle à mes  rêves

Et je ferme les yeux,

En marchant.

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Un monde merveilleux s'éclaire,

Peuplé de mes poèmes les plus chers.

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Cette femme inconnue, et que j'aime et qui m'aime,

Vient vers moi,

Souriante

Le dormeur du val ne se repose plus dans le frais cresson bleu.

Les tilleuls, sur la promenade, ont un goût de printemps.

Ce wagon, rêvé pour l'hiver, entre en gare...

Et je l'attends…

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Tous ces vers souriant dans ma tête...

Comme un rempart à l'absurdité du monde.

Dessinent les arabesques,

Qui guideront mes pas.

Je tourne en rond,

Sans doute,

Mais en dansant

Ce n'est plus le désir qui me pousse,

Mais mon rêve familier.

Il vient de me rejoindre.

Et je sais que lui,

Ne me trahira pas.

Il revient toujours,

Quand je le sollicite,

Depuis longtemps déjà.

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Ensemble,

Nous parcourons les bois.

Il me parle de rencontres imprévues

Convoquant des créatures aillées,

Et des monstres de pacotille.

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