• Pour ou contre ?

     

     

    L'un des plus grands - le plus grand sans doute - des écrivains français était antisémite. C'est sans doute inconfortable, nous dit Télérama, mais il faut faire avec...

    Alors, faut il bouder ou bien admettre Louis Ferdinand CÉLINE q sur la liste officielle des célébrations nationales 2011 ?...

    Personnellement, je ne sais pas du tout comment s’est manifesté l'antisémitisme de Céline puisque tous ses écrits se rapportant à ce sujet "maudit" sont introuvables en librairie...

    Par contre, la lecture du «  Le voyage au bout de la nuit » fut pour moi comme pour beaucoup d’autres, un choc littéraire sans précédent…

    J'aurai donc aimé en savoir davantage, car je ne peux, en ce qui me concerne me prononcer, juste en fonction de que l’on me souffle...


    Et vous ?

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    « Billet d'humeur...A propos des promenades dans les mondes virtuels.... »

  • Commentaires

    1
    Julien Daumange Profil de Julien Daumange
    Mardi 15 Février 2011 à 17:05
    Report du commentaire de Muriel

    Vaste sujet que tu évoques ici ! Je ne sais plus qui disait qu'en 1943, il y avait 40 millions de pétainistes et qu'en 1945, il y avait 40 millions de résistants en France !

    Tout comme toi, je n'ai pas trouvé ses oeuvres dites antisémites. En allant sur Wikipedia, qui n'est pas forcément une référence, mais à défaut peut donner quand même quelques informations (qu'il faut toujours aller vérifier ailleurs), voici ce que je trouve :

    Céline s'exprime alors par une série de pamphlets violemment antisémites. En 1937, quand paraît Bagatelles pour un massacre, André Gide écrira « Quant à la question même du sémitisme, elle n'est pas effleurée. S'il fallait voir dans Bagatelles pour un massacre autre chose qu'un jeu, Céline, en dépit de tout son génie, serait sans excuse de remuer les passions banales avec ce cynisme et cette désinvolte légèreté», puis en 1938, L'École des cadavres. Ces livres connaissent un grand succès : il y étale un racisme et un antisémitisme radicaux, mais aussi le désir de voir se créer une armée franco-allemande et une apologie de Hitler qui n'aurait aucune visée sur la France : « Si demain Hitler me faisait des approches avec ses petites moustaches, je râlerais comme aujourd'hui sous les juifs. Mais si Hitler me disait : “Ferdinand ! c'est le grand partage ! On partage tout !”, il serait mon pote ! »

    Pour ma part, je garde un souvenir très fort de ma lecture de Voyage au bout de la nuit, que j'ai également étudié à la fac avec une très bonne prof et un très bon groupe d'étudiants. Et à l'époque, antisémite ou pas, il faisait partie des auteurs étudiés.

    Je suis plutôt désagréablement surprise par cette décision de mise à l'index prise par Mitterrand, sous l'influence de Klarsfeld.
    C'est à chacun de faire ses choix. S'agissant d'un grand auteur de littérature, c'est son talent d'écrivain que je retiens, peut-être à tort ?

    Voici le lien vers la présentation du livre d'André Derval sur Voyage au bout de la nuit :
    http://papercuts.fr/litterature-andre-derval-v...

    Merci pour ton texte, qui me donne envie d'aller creuser un peu plus en profondeur cette polémique.
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    2
    Julien Daumange Profil de Julien Daumange
    Mardi 15 Février 2011 à 17:06
    Commentaire d’une autre amie

    J'ai lu il y a très longtemps "Voyage...", c'est d'ailleurs le seul livre que j'ai lu de l'auteur. La question est finalement est-ce qu'on peut dissocier l'homme et son oeuvre ? Sans doute que la réponse peut nous éclairer sur la décision à prendre. Qu'est-ce qu'on juge ? Si c'est l'oeuvre, l'éliminer serait à mon sens une erreur, si c'est l'homme c'est effectivement plus discutable... Tout comme toi je me garderai bien d'avoir un avis catégorique qui suis-je après tout...

    Bisous Julien

    Ma réponse

    J'aurais aimé m'informer par moi même mais apparemment c'est très difficile de se faire une opinion par manque de références... on est donc condamné à suivre le devoir de mémoire des uns ou bien la peur de déplaire à un électorat sensible des autres, ce qui dans l'un et l'autre cas ne me plaît pas du tout. N’ayant pas connu l'homme, ne sachant rien de lui mais connaissant assez bien son ½uvre accessible à tous, je pencherai donc du côté de l'immense écrivain qu'il serait injuste de méconnaître. Karajan a bien frayé avec les nazis et il a pourtant fait après guerre l'immense carrière que l'on sait... Qui peut préjuger en effet du comportement qu'il aurait adopté, lui, dans une telle tourmente.... (The mortal storm)
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