• Les voyageurs

     

     
     

    Les voyageurs

     

    J’essaie de laisser le moins de choses possibles au hasard, en n’oubliant pas, bien entendu, que l’essentiel m’échappera toujours.


    Et c’est sans doute tant mieux, car ainsi, la voie reste ouverte aux touristes qui passent et repassent dans le coin.


    Tout comprendre d’ailleurs, même si c’était possible, ne serait pas intéressant. Rien de plus triste que ce qui est fini.


    D’ailleurs comprendre n’est pas le mot que je choisirais pour caractériser ce qui m’anime. Le mot exact, à mon avis, ce serait plutôt simplement, vivre .


    Je ne cherche pas en effet à accumuler un savoir, ni à devenir un érudit dans un quelconque domaine.


    Je préfère butiner au hasard, un peu partout. Fureter, aller où mon désir et ma fantaisie me mènent, tant qu’à faire sans déranger personne, et en récoltant au passage le plus de choses possibles pour embellir  ma « maison ».


    Il est des personnes qui ont besoin de se dépenser physiquement. Qui se sentent toujours à l’étroit dans leurs fringues. Qui étouffent très vite s’ils ne bougent pas. Qui voyagent donc, qui cherchent l’aventure, qui ne craignent pas d’emprunter « les rues qui glissent », qui prennent des risques, des coups et qui en redemandent.


    Je dirai de ces personnes qu’elles vivent intensément dans leur « chair ».


    D’autres, pourrait on dire, vivent en esprit… Sans bouger de leur fauteuil. Au lieu de visiter des villes et des pays, elles visitent des idées et des rêves. Elles n’ont pas besoin de prendre le train ni l’avion pour aller loin. Elles y sont en un instant. Au lieu de ramener des objets exotiques de leurs voyages, elles ramènent de nouvelles idées qui parfois deviennent de nouvelles oeuvres.


    Ces deux formes d’expérience poursuivent le même but et aboutissent au même résultat.


    L’enrichissement. C’est cela, vivre ! C’est s’enrichir.


    C’est avoir soif et, si possible aussi, avoir des tripes. Avec, comme catalyseur, un sentiment d’urgence permanent.


    On se dit, par l’esprit ou par la chair, qu’il n’y a pas de temps à perdre, si l’on veut en voir, ou en savoir, le plus possible. Se charger au maximum d’images.


    Un seul métier possible en quelque sorte : « Chercheur d’Or ! ».


    Vivre en fou ou Vivre en sage c’est donc la même chose. Sauf qu’il y a « fou » et « fou » ainsi que « sage » et « sage » Encore une fois, question de mesure, pas de nature.


    Grâce aux voyages, en parcourant le monde ou les rêves, on s’enrichit et du même coup on en fait profiter les autres.



    Les voyageurs volent pour s’enrichir et s’enrichissent pour qu’on les vole…

     

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