• Les singes pourraient avoir disparu dans 25 ans

    Pollution, chasse, déforestation….

    Les singes pourraient avoir disparu dans 25 ans

    C’est un article aux accents crépusculaires, paru le 1er Février 1/78 dans le Corriere della sera. Pier Paolo Pasolini, neuf mois avant sa mort, y évoque la disparition des lucioles, dans laquelle il voit la fin des Lumières, la mort de tout espoir d'un monde meilleur.

    Ce fut, écrit-il, un phénomène foudroyant et fulgurant. Causé par la pollution atmosphérique et la pollution de l'eau, des «fleuves d'azur et canaux limpides».

    Causé par l'homme.  Près d'un demi-siècle plus tard, qu'écrirait Pasolini sur la disparition annoncée, non pas d'une espèce, mais de tout un ordre du vivant, celui de nos plus proches cousins, les primates non humains? Dans le dernier numéro de Science Advances, trente et un primatologues annoncent que si nous ne faisons rien la plupart des singes disparaîtront d'ici à vingt cinq ans. 6o % des espèces sont menacées d'extinction, 75 % enregistrent déjà un déclin de leur population.

    La faute au superprédateur Homo sapiens, passé maître dans le saccage à grande vitesse du vivant. La faute à l'agriculture, à la déforestation, à la construction routière et ferroviaire, à la chasse,aux forages pétroliers, gaziers et aux «périls émergents» — pollution et changement climatique.

    Combien faudra-t-il d'alertes, de rapports, d'appels à l'aide? Comment échapper au déni, à la résignation? Une seule voie possible: prendre acte de la catastrophe en cours, et agir, maintenant. Revoir nos idées, nos comportements, (ré)inventer une cohabitation avec les « autres » de la Terre augmenter la pression sur les politiques. Un peu partout dans le monde, beaucoup se sont déjà engagés dans cette résistance têtue et pragmatique. Ils ont compris que notre survie sera à ce prix. Que nous ne resterons vivants que parmi les vivants •

    Par Weronika Zarachowicz Télérama 2498 du 25/01/2017

     

    Les singes pourraient avoir disparu dans 25 ans

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    « Ouvrez la cage aux oiseausFallait y penser, mon cher Gaston »

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