La provocation

Oui, j'aime bien la provocation.

Faire des vagues à la surface des étangs, réagir, refuser la monotonie des réponses toutes faites, quitter les sentiers battus à la moindre occasion, démolir les discours lénifiants...oui, j’en suis assez friand, je l’avoue.

Je sais bien ce qu'une telle attitude peut avoir d'irritant, parfois. Mais ce n'est pas en se conformant à un consensus "mou" que l’on peut progresser. Cela fut et reste encore mon sentiment. C'est en donnant et en prenant des coups que l’on apprend le mieux les choses de la vie. 

Je pensais, naïvement, qu'on enguelait les gens parce qu'ils nous étaient chers, parce qu'on les aimait. Je le crois toujours, mais c’est un sentiment bien mal partagé.  Seuls ceux qui ont la force de se remettre en question approuveront ce point de vue.

Je pensais aussi que la pire des choses était de ne rien dire. De laisser faire, de laisser dire.

A en juger par le nombre de langues de bois qui sévissent sur les ondes et même souvent dans les discussions entre collègues, ma naïveté ne fait aucun doute. Comme dit le proverbe, pour vivre heureux vivons cachés. Pour avoir la paix, restons lisses.

J'ai fait exprès de te provoquer ce soir. Comme ça, pour voir… J'aurai pu m'en dispenser, mais bon !… Dis moi seulement que ce n'est pas grave...

Car aujourd’hui, la provocation, lorsqu'il me prend l'envie de l'exercer, est devenue un jeu.

Une façon comme une autre de lancer ou de renvoyer la balle. Un moyen de rompre l’ennui qui me vient....

Tu sais, je m'ennuie vite…

----------------------@-------------------------