L’automne.

Il faut bien que la nature s'endorme pour renaître à la vie...

Je n'aimerai pas, comme dans certains pays, que les saisons rapetissent ou disparaissent...

Leur rythme m’est indispensable.

Bien sûr, je préfère l’éclosion du printemps, la montée de la sève et l’éveil des bourgeons, mais le renouveau est innocence et l’innocence est inconscience.

La jeunesse n’a pas de mémoire

Ce n'est qu’après avoir traversé de nombreux automnes, engrangé pendant de nombreux hivers, que nous louons chaque année davantage, l’arrivée du printemps.

Ces jours qui raccourcissent, ces feuilles jaunies qui tombent en douceur pour tapisser la terre, ont un goût de fin des amours…

Et personne n’accepte, sans mélancolie, l'éparpillement de ses rêves.

Personne ne se retranche volontiers dans sa tanière.

Personne n’aime fermer ses volets de plus en plus tôt.

Personne n’aime sortir des tiroirs écharpes et gilets.

Les soirs où, rêveur, on fixe son regard sur la danse des flammes apaisantes d'une cheminée.

Un livre sur les genoux, le chat qui ronronne sur les genoux et nos pensées qui batifolent…

L’automne est là.

Saison de la nostalgie...

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