• En vrac...

     

     

     Ce que je crois...

     Ce qui me passe par la tête....

    Ce que sont les fondations sur lesquelles je m'appuie et vers lesquelles je reviens, toujours,

    Mes doutes

    Mes craintes, et parfois...

    Mes espoirs....

    Voila ce que vous trouverez ici, si cela vous intéresse.

    Un journal intime est, en principe, écrit pour soi.

     

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    Raymond Devos a parlé magnifiquement des dangers de l'imaginaire. Il disait dans un de ses sketchs : "Il est dangereux d'emmener avec soi les gens dans l'imaginaire. Souvent ils vont plus loin que nous et on est obligé de rentrer tout seul"....

     

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    J'écris depuis que j'en ai le loisir c'est à dire depuis 3 ans. Je suis également pianiste, bien que je préfère le qualificatif de musicien. Je pense être musicien. 

    J'ai beaucoup travaillé le piano avec de nombreux professeurs. (Classique uniquement). Je joue et continue de travailler des morceaux difficiles. Certains, depuis des années. Je suis perfectionniste. Exigeant, obstiné et travailleur quand je le décide.

    Mais il faut que je le décide car, revers de la médaille, je suis fainéant. Je suis fidèle à ce (ceux) que j'aime, éperdument épris de beauté en toutes choses. J'ai eu tellement d'émotions grâce à elle que j'ai pleinement conscience que  mes petits textes, où mes interprétations, au piano restent au niveau d'un amateurisme ....disons...sympathique ?

    Je me pense amateur chez les professionnels et un peu professionnel quand même chez les amateurs....


    J'aime la musique... Et j'aime les phrases musicales... Un texte sans la respiration et les silences de la musique est forcément imparfait. Le musicien lit entre les notes comme ceux qui aiment lire lisent entre les mots.


    Mes professeurs de piano m'aimaient bien. Je me suis demandé longtemps pourquoi, car je faisais des progrès...assez lents.

    En fait, je crois qu'ils appréciaient, sans vraiment le comprendre, le fait que je n'hésitais jamais à tout reprendre à zéro chaque fois que l'un deux posait le doigt sur un défaut d'interprétation.

    Peu d'élèves ont cette capacité. Il est très difficile de corriger un mauvais geste, une mauvaise position. Très difficile en fait de se remettre en question.

    Je crois que je suis un vétéran de la remise en question.
    Rien n'est jamais acquis, pour moi.

    "Progrés en amour, assez lents"... C'est le titre d'un livre de Jean Paulhan que j'aime bien et que j'applique à ma démarche.

    Je fais ce que je peux, lentement, mais tant que je vois des taches, je recommence.
    Je ne supporte pas les tâches. Bien sûr, beaucoup m'échappent, et c'est à cela que sert un professeur.

    Certains d'entre eux n'étaient pas assez exigeants. Je le sentais et j'en changeais.
    J'en ai eu de bons, j'en ai eu de médiocres. Tous m'ont appris quelque chose.

    Un bon professeur doit te "sentir" et te guider. Surtout pas faire abstraction de ta personnalité en t'enseignant une technique "froide".

    Certains élèves ont besoin d'être « boostés », bousculés, afin de "se bouger les fesses", d'autres au contraire doivent être « ralentis » afin d'approfondir, afin de ne pas confondre piano et « machine à écrire ». Musique et son. 


    Mes professeurs pensaient, oui, que j'étais musicien, du moins me l'ont-ils dit, et je commence à le croire aussi, au fond, tout au fond.

     

    Mais il y a tant de travail à faire, sur la technique, sur le rendu d'une phrase musicale, sur les couleurs... On n'en finit jamais.

     

    Un concertiste avec qui je m'entretenais récemment m'a dit d'ailleurs qu'il n'y avait pas de différence entre nous, qu'il en était au même point que moi. Qu'il était rarement satisfait de son interprétation. Même si son niveau technique est largement supérieur au mien. "Ce n'est pas une question de niveau, mais une question d'exigence."

     

    Chez certaines personnes ce besoin est tel qu'ils ne sont jamais satisfaits. Je pense appartenir à cette catégorie d' d'individus. Je ne serai jamais satisfait. 

     

    En fait, comme pour ce concertiste, ce qui me passionne, c'est le fait que rien n'est jamais fini. L'art est une quête qui, pour qu'elle vaille la peine d'être menée, nécessite que l'on s"y investisse totalement.

     

    Pour moi tout est musique...Sentiment du beau que l'on ressent quelques instants, comme un cadeau dont on ne connait pas l'expéditeur, qui nous glisse entre les doigts, que l'on s'obstine à vouloir saisir et qui s'échappe toujours...

     

    Pour progresser en musique comme en toutes choses, il faut se donner à fond. Servir et non pas se servir. Malheureusement, même si je sais cela, j'ai souvent, quand je fais quelque chose, un petit regard...ailleurs. Je ne parviens que difficilement à être totalement concentré dans ce que je fais. J'essaye mais j'ai du mal. Moins maintenant, de moins en moins, mais ce n'est pas encore suffisant... Ce qui fait que je reste... "Suspendu"


    Rajouté:
    Le mot "Suspendu", signifie, dans le contexte ou je l'emploie, hésitation, attente...
    La question que je pose est: Faut il s'immerger à fond dans quelque chose (la musique par exemple) au risque de s'isoler de tout le reste ?
    Glen Gould vivait dans et par la musique, pour le plus grand plaisir de ceux qui l'écoutaient, mais l'homme Gould avait de sérieux problèmes de comportement. De même, Michelangeli qui m'a donné tant d'émotions musicales, menait une vie quasiment monastique...
    Alors faut il se pendre ou rester suspendu ? Je ne sais pas. Je me pose toujours la question...et, en attendant une réponse qui ne viendra pas, je resterai donc, je pense jusqu'à ma mort, "suspendu"...
    C'est un peu la question de la "vocation". Des enfants que l'on dit prodiges. Ils ne se posent pas de questions. Ils foncent dans ce pourquoi ils sont nés, sans état d'âme. D'emblée ils se sentent serviteurs de l'art qui les a choisi.
    Pour tous les autres qui n'ont pas cette chance (ou ce malheur ?) la question existenteille reste posée, "suspendue".
    A quoi suis-je bon ? Que dois-je faire de ma vie etc....

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    Comme je suis fidèle à ce (ceux) que j'aime, il serait épuisant pour moi  d'aimer sans retenue...   

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    Sur msn, je rigole, essentiellement On ne peut pas, en direct, évoquer longuement un sujet, alors je me détends. Je joue. Sur msn, que du n'importe quoi...J'aime rire et l'absurde me convient tout à fait. Comme écrivait un ami:..."Parle et je te baptise, ne dis pas n'importe quoi et je t'excommunie" ...


    On a beaucoup parlé ensemble, beaucoup ri, avec Mymy, sur msn. Il y a des ressemblances, bien sûr, dans mes dialogues, avec la jeune fille qu'elle a été (ou quelle a voulu me dévoiler) . Mais il y a aussi, greffée par dessus, mon imaginaire personnel. Je pense que Mymy était un pseudo, et donc je l'ai repris.

     

    C'est d'ailleurs beaucoup pour cela que je parle, via le net. En fait, je n'ai pas grand-chose à dire d'original, si ce n'est ce qui me passe par la tête de temps en temps.

    Comme les personnes que je rencontre m'interrogent, je réponds, et de fil en aiguille se tissent de véritables échanges... C'est parti, et cela continue, comme cela.


    Ensuite, j'utilise certaines phrases, des expressions qui me reviennent, pour développer une idée, écrire un conte, une histoire, ou encore un poème à partir de ces "tilt".... Les dialogues avec Mymy sont nés ainsi. D'autres histoires de mon blog également.

     

    On imagine forcément celui ou celle avec qui on parle. Le tout étant de ne pas oublier qu'il ne s'agit que d'une image (d'un miroir) et que la réalité nous échappera toujours.

     

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    Je crois que les mots vrais, authentiques, sont dictées par la douleur, par le vécu de ceux dont le corps est parsemé de cicatrices.

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    On n'apprend rien du bonheur. Le bonheur est égoïste, exclusion des autres, repli sur soi, sur son petit univers.

     

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    La période de l'histoire 39-45 concernant les nazis, me fascine. L'holocauste, les camps, l'occupation, les privations, la collaboration, l'épuration... En ce temps là, on ne pouvait pas biaiser. C'est à la fois terrible et excitant...La vérité, si elle existe, ce dont je doute, (car il n'y a que des vérités, une par individu) ne peut surgir que dans ces périodes là, ou chez ceux qui ont appris à vivre à travers les angoisses, la peur, la maladie.

     

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    "La vie dans les plis" titre d'un livre d'Henri Michaux. Dans les interstices. Je n'aime que les détails. J'ai horreur des idées générales.


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    « On en peut pas chausser les souliers des autres », me disait t-elle. Ce en quoi elle avait totalement raison. Mais on peut au moins demander du combien ils chaussent, quelle est leur pointure... Tant que je ne comprends pas, je ne parle pas... Et quand j'ai compris, il n'y a plus rien à dire, mais le lien s'est renforcé, solidifié. Ce n'est plus de l'empathie mais de l'osmose. C'est ce que moi, je recherche. Sans doute de façon utopique, Sans doute que j'en demande trop. C'est pour cela que je n'insisterai jamais. Mais je suis ainsi fait.

     

    De la patience, j'ai appris à en avoir en tentant péniblement de me construire. Que dire alors des personnes qui sont en re-construction...sur un terrain rempli de gravats...Déjà quand on n'a pas, comme moi, de souffrance particulière à digérer, c'est dur, alors quand il faut d'abord se débarrasser de toutes ces ruines...

     

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    Les gens ne veulent pas voir. Ça les dérange, c'est sûr.... Je comprends... et.... je ne comprends pas....


    Pensant depuis toujours que la vie ne vaut la peine d'être vécue qu'en explorant d'abord inlassablement les cavernes de son passé et ensuite a éviter de contourner les obstacles de son présent, quel résultat peut on attendre d'une longue fuite en avant, comme j'en vois trop souvent, ceux qui zappent le paysage, qui ne prennent pas le temps de se regarder vivre et de regarder aussi, vivre les autres ?


    Qu'y a t-il à faire ici bas ?
    Posséder ? Amasser ?... Pour quoi faire ? Et dans quel but ? Afin de capitonner son cercueil avec des dollars ou des euros ? De reposer pour l'éternité sur un matelas d'argent ? A voir le rapport de certaines personnes à l'argent, on pourrait croire que c'est bien cela qu'ils cherchent... Exhiber  sa femme ? Sa voiture ? Ses propriétés, afin de faire baver les imbéciles ? Le pouvoir ? Sur qui ? Sur quoi ?

    Je suis dur, parfois avec les gens qui se lamentent... J'ai souvent envie de leur demander: "Mais où étiez vous donc, pendant tout ce temps ?"...Mais je me mords les lèvres....

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    N'arrête pas de te poser des questions! On ne change pas le passé, certes, mais le digérer est indispensable non ?  «Celui qui ne tire pas les leçons de son passé est condamné à le revivre. » L'avenir est plus ou moins radieux en fonction de l'état de notre digestion en cours. Ce n'est qu'après avoir digéré que l'appétit revient. Et il revient, en mangeant. Je pense fortement cela. La vie ne peut nous sourire que si on consent à l'accepter telle qu'elle est (si l'on parvient à s'accepter, tels que nous sommes).


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    Ils sont figés dans le temps. Des statues froides. Impersonnelles.


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    Tu es dans un tunnel et tu cherches une issue. Je respecte cela. Tant de gens m'ont répondu, quand ils se sentaient acculés par mes questions de jeunesse, questions que maintenant je ne pose plus, ayant compris leur totale inutilité: « Il y a pire que moi » ou bien, « Je ne suis pas pire qu'un autre »

    Répartie qui, lorsque je l'entends, me dicte impérativement de passer mon chemin.

    « Oui, il y a sans doute pire que toi. Il y a toujours pire que soi. Suffit de se baisser...Mais pourquoi regarder toujours vers le bas, jamais vers le haut ? »

    Mais à quoi bon répondre? Ils vont te regarder avec des yeux ronds et vides, comme si tu étais un martien !

    Oh, mec ! Le zombie, c'est toi ! Ce n'est pas moi !!!!


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    Vivre le présent ? Respirer l'instant présent ? Oui, 2 minutes, peut être, et encore faut il se concentrer pour cela. Il n'y a que les animaux qui vivent totalement au présent. Mes chats, oui, sont complètement présents, à chaque minute.

    Notre esprit nous emmène toujours un peu plus loin en arrière ou en avant. Sauf lorsque l'on souffre le martyre, que l'on a faim, que l'on a soif, que l'on se trouve en situation de survie...Là, oui, l'esprit est mobilisé, paralysé dans l'instant.

    Mais dés que les besoins primaires sont satisfaits, dès que ça va mieux, on recommence à faire des histoires...


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    Mais surtout, n'exagère pas, lui dis je souvent. Ne profites pas de ce que je comprends, pour tenter d'avancer plus encore. A un moment, je t'arrêterai.

    Car il ne faut jamais faire de ce que l'on est, un modèle pour les autres.
    Dans un couple il faut peser le pour et le contre. Savoir ce que l'on a. Savoir aussi ce que l'on mérite. Ensuite peser le tout. Honnêtement.

    Si la balance penche nettement en faveur du pour, je reste avec toi...

    Il y a sans doute mieux que toi. Il y a toujours mieux, ou différent...
    Mais moi, est ce que je mérite mieux ?  Merci également de me supporter, parfois.

    Je respecte ce que tu es. Respecte ce que je suis.


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    « L'évangile selon PilateAuto analyse »

  • Commentaires

    1
    Lou foque
    Dimanche 12 Avril 2009 à 07:54
    Il me semble reconnaître certains passages, sourires...
    Questionnements existentiels propres à l'être humain... L'animal ne vit que le présent... Nous, nous vivons le passé dans le présent sans avenir...
    Je suis inhumaine : les sentiments rebondissent sur moi comme la lumière se réfléchit dans le miroir... Le bonheur est dans ce qu'attendent les yeux des autres...
    Amicalement, Lou....
    2
    Labellie
    Dimanche 12 Avril 2009 à 19:40
    J'apprécie ces mots "échappés" du présent... Ils me parlent et font dialogue avec moi....Je me souviens de mon frère "grand saxophoniste" qui sur la fin de sa vie... me disait qu'il travaillait avec de moins en moins de notes ainsi qu'avec la qualité des silences... ses dernières créations , il me les a offertes....à chaque fois... que je les écoute tous mes poils sont "émoussés", et ses notes me "transpercent"!....."C'est si facile! Labellie! je peux en faire des kilomètres!"... Il est mort si jeune!.. J'aurais tant aimé qu'il puisse enfin "créer" dans la facilité.... je l'aurais bien suivi le long de ces kilomètres....Car on peut aussi créer dans la "JOIE"!!!! non plus dans la souffrance!
    3
    Labellie
    Dimanche 12 Avril 2009 à 19:49
    "Suspendu"??? serait -ce par peur? appréhension d'être "happé"? d'aller au plus profond de toi? de te raccorder à cet "universel"? comme si tu n'y allais pas à fond au niveau de la musique? comme si tu y cherchais quelque chose dans la souffrance? et non dans la joie et la "facilité"???? Même si c'est un énorme travail, un long chemin, pour revenir à l'essentiel... l'épuré....Est-ce que tu composes musicalement?... essaie..... C'est peut - être le moment...?
    4
    Labellie
    Dimanche 12 Avril 2009 à 19:53
    "La réalité nous échappera toujours"... bien sûr! c'est bien cela qui donne matière à "créations" et en tous genres.... et notre perception de l'autre et de soi , aussi.... car nous sommes sans cesse en mouvement! sans cesse à inventer et réinventer.....
    5
    Labellie
    Dimanche 12 Avril 2009 à 20:00
    "La vie se trouve dans les plis".... Non! pas seulement! Elle se trouve partout!.......car les parois lisses, nous permettent tant d'en apprécier aussi toutes les aspérités..... et le lisse je n'y crois pas! il y a toujours des "défauts"!.....cf: Darwin!
    6
    Julien Daumange Profil de Julien Daumange
    Dimanche 12 Avril 2009 à 22:14
    Moi, je trouve que la vie se trouve SURTOUT dans les plis.. La vie n'est jamais aussi intense que lorsqu'on risque de la perdre ou lorsqu'on tente de l'étouffer...
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