• DINO BUZZATI - Et si....

     
     
    Et si
     
     

     

    C'était lui le Grand Musicien qui quelques ins­tants auparavant, au Théâtre impérial de l'Opéra, avait entendu les notes de son chef-d'oeuvre germer et s'épanouir dans le coeur du public haletant, rem­portant un triomphe; et dans son crâne résonnaient encore les cataractes massives des applaudissements ponctuées de hurlements de délire, comme il n'en avait jamais entendu ni pour lui ni pour les autres; dans lesquels il y avait de l'extase, des larmes, de la soumission,

     

    C'était lui le Grand Chirurgien qui une heure auparavant devant un corps humain déjà aspiré par les ténèbres, au milieu du désarroi de ses assistants qui le croyaient devenu fou, avait osé ce que per­sonne n'avait encore jamais osé imaginer, détectant de ses mains magiques la petite lueur vacillante dans les profondeurs insondables du cerveau, où cette ultime parcelle de vie s'était cachée comme un pauvre chien moribond qui se traîne dans la solitude d'un bois pour que personne n'assiste à l'humiliation déshonorante de sa fin. Et cette micro­scopique étincelle, il l'avait libérée du cauchemar des ténèbres, en la recréant pour ainsi dire. De sorte que le défunt avait rouvert les yeux, et souri.

     

    C'était lui le Grand Financier qui venait de triompher d'une série de manigances perfides qui devaient l'amener à la catastrophe et l'écraser, mais par un coup de génie il les avait retournées contre ses ennemis, en les ruinant. A la suite de cette périlleuse manoeuvre, dans un frénétique crescendo de téléphones en folie, de calculatrices et de télé­scripteurs électroniques, son compte créditeur s'était amplifié d'une capitale à l'autre comme un lourd nuage d'or; au-dessus duquel, maintenant, il trônait victorieux.

     

    C'était lui le Grand Savant qui, dans un élan d'inspiration divine, venait de percer, dans son misérable bureau, la sublime essence de la formule suprême, devant laquelle les gigantesques efforts mentaux de centaines de savants collègues dissé­minés dans le monde entier devenaient du coup, en comparaison, des balbutiements ridicules et inco­hérents, et maintenant il savourait la béatitude spirituelle de tenir bien serrée dans ses mains la Vérité première, comme une douce et irrésistible créature humaine qui serait sienne.

     

    C'était lui le Généralissime qui, encerclé par des armées en nombre bien supérieur, avait par sa ruse et son énergie transformé son armée épuisée et découragée en une horde de titans déchaînés; et le cercle de fer et de feu qui l'étouffait s'était brisé en quelques heures, les bataillons ennemis terrorisés fuyaient en débandade.

     

    C'était lui le Grand Industriel, le Grand Explo­rateur, le Grand Poète, l'homme finalement victo­rieux, après de très longues années d'un travail laborieux et ingrat, d'obscurité, d'économies, de fatigues incessantes, et dont les stigmates, hélas sont indélébiles sur le visage las, par ailleurs lumi­neux et rayonnant.

     

    C'était une merveilleuse matinée ensoleillée, c'était un crépuscule orageux, c'était une tiède nuit éclairée par la lune, c'était un glacial après‑midi de tempête, c'était une aube de cristal très pure, c'était seulement l'heure rare et merveilleuse de la victoire que peu d'hommes connaissent. Et il marchait, perdu dans cette exaltation indicible, tan­dis que les immeubles faisaient la haie autour de lui, dans l'évidente intention de lui rendre les honneurs. S'ils ne se courbaient pas pour le saluer, c'était seulement parce qu'ils étaient faits de pierre, de fer, de ciment et de briques; d'où une certaine rigidité. Et les nuages du ciel, eux aussi, fantômes heureux, se plaçaient en cercle, par bandes super­posées, en formant une espèce de couronne.

     

    C'est alors — comme il traversait les jardins de l'Amirauté — que son regard, par hasard, en pas­sant, se posa sur une jeune femme.

     

    A cet endroit, le long de l'allée, s'étendait une sorte de terrasse surélevée, bordée d'une balustrade en fer forgé. La jeune fille se tenait là, les coudes appuyés sur la balustrade, et elle regardait distrai­tement en dessous.

     

    Elle pouvait avoir une vingtaine d'années, pâle, les lèvres paresseusement entrouvertes avec une expression d'apathie languissante et destructrice. Ses cheveux très noirs tirés sur le haut de la tête étaient coiffés en chignon qui projetait — aile de jeune corbeau — une ombre sur son front. Elle aussi se trouvait dans l'ombre à cause d'un nuage. Très belle.

     

    Elle portait un simple pull-over de couleur grise et une jupe noire très serrée à la taille. Le poids de son corps reposait sur la balustrade et ses hanches s'épanouissaient librement de biais, nonchalantes et animales. C'était peut-être une étudiante de la bohème d'avant-garde, une de ces filles qui avec leur négligence et leur impertinence parviennent à une élégance presque agressive. Elle portait de larges lunettes bleues.

     

    D'en bas — mais juste pendant une fraction infi­nitésimale de seconde —, il entrevit ses jambes, au travers de la grille de la balustrade, juste une partie, car les pieds étaient cachés par le bord de la terrasse et sa jupe était plutôt longue. Il perçut toutefois, à contre-jour, la courbure insolente des mollets qui s'élargissaient au-dessus des chevilles fines en cette émouvante progression charnelle que tous connaissent, bien vite cachée, cependant, par le bord de la jupe. Ses cheveux flamboyaient au soleil. Elle pouvait tout aussi bien être une fille de famille, une actrice, une pauvre créature, ou encore une fille perdue ?

     

    Quand il passa devant elle, la distance entre eux n'était guère de plus de deux mètres et demi, trois mètres. Cela dura le temps d'un clin d'oeil mais il put la voir très -bien.

     

    La fille le regarda. Non par curiosité, au contraire même c'était plutôt par une sorte de suprême indif­férence qui faisait que, toute à son apathie, elle ne contrôlait même pas ses regards.

     

    Après lui avoir lancé un- coup d'oeil fugitif, il avait de nouveau regardé droit devant lui, pour garder sa dignité, d'autant plus que son secrétaire et deux autres acolytes l'escortaient. Mais il ne put résister, et le plus rapidement possible, tourna de nouveau la tête pour la voir.

     

    De nouveau la fille le regarda. Il lui sembla même - mais ce devait être une idée qu'il se faisait - que les voluptueuses lèvres exsangues avaient un frémissement, comme lorsqu'on va parler.

     

    Allons, suffit ! Il ne pouvait décemment plus rien risquer. Il ne la reverrait sans doute jamais. Sous la pluie qui tombait à verse, il s'appliqua à ne pas mettre les pieds dans les flaques d'eau de l'allée. Il lui sembla ressentir une vague chaleur sur la nuque, comme si un souffle l'effleurait. Peut-être, peut-être le fixait-elle encore. Il pressa le pas.

     

    Mais à ce moment précis, il s'aperçut que quelque chose lui manquait. Une chose essentielle, très im­portante. Il haleta. Il s'aperçut avec effroi que le bonheur d'avant, cette sensation d'apaisement et de victoire avait cessé d'être. Son corps était un poids triste, et une foule d'ennuis l'attendaient.

     

    Pourquoi ? Qu'était-il arrivé ? N'était-il pas le Dominateur, le Grand Artiste, le Génie ? Pourquoi ne réussissait-il plus à être heureux ?

     

    Il marchait. Désormais le jardin de l'Amirauté se trouvait derrière lui. Où se trouvait cette fille main­tenant !

     

    Quelle absurdité, quelle sottise ! Parce qu'il avait vu une femme. Amoureux ? Comme ça, tout d'un coup ? Non, non, ce n'étaient pas des choses pour lui. Une fille inconnue, peut-être une pas-grand-chose... Et pourtant !

     

    Et pourtant là où, quelques instants auparavant, vibrait une délectation infinie, s'étendait mainte­nant un désert aride.

     

    Il ne la reverrait plus jamais. Il ne la connaîtrait jamais. Il ne lui parlerait jamais. Ni à elle ni à ses semblables. Il vieillirait sans même leur adresser un mot. Dans la gloire, oui, mais sans cette bouche, sans ces yeux à l'apathie lancinante, sans ce corps mystérieux.

     

    Et tout cela, sans le savoir, il l'avait fait pour elle. Pour elle et les femmes comme elle, les inconnues, les dangereuses créatures qu'il n'avait jamais tou­chées. Et si ses années infinies de claustration, d'ef­forts, de rigueur, de pauvreté, de discipline, de renoncement n'avaient eu que ce but, si dans la profondeur et le dépouillement de ses macérations ce désir effrayant s'était tapi ? Si derrière la soif de célébrité et de puissance, sous ces misérables appa­rences, l'amour seul l'avait éperonné ?

     

    Mais il n'avait jamais compris, il ne s'en était jamais douté. La seule pensée lui aurait semblé une folie scandaleuse.

     

    Ainsi les années étaient passées, inutilement. Et aujourd'hui, il était trop tard.

     

    Dino BUZZATI

     

    ------------------------------------@------------------------------

     

    « Quelques auteurs de Fantasy....Romans et nouvelles - Quelques coups de coeœur »

  • Commentaires

    1
    moi
    Mercredi 16 Octobre 2013 à 17:50
    il faudrais un resumer avec
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Mercredi 16 Octobre 2013 à 18:02
        Un résumé d'une nouvelle ? Y a t-il quelque chose que tu n'aies pas compris dans ce texte ?
    2
    moi
    Mercredi 16 Octobre 2013 à 18:21
    bah enfaite c pour un expo et je suis pas tres forte en francais en faite je comprend pas beaucoup voila se que j'ai compris que c un homme qui vois une femme qui tombe amoureux et qui ne la revois jamais
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Mercredi 16 Octobre 2013 à 19:26
        Alors voila quelques explications, pour toi. Un monsieur, sans douté assez âgé, imagine alors qu'il se promène, ce qu'aurait pu être sa vie qu'il aurait voulu avoir, biens différente de celle qu'il a vécu, qu'il trouve bien décevante. Il rêve, et s'imagine " grand musicien, ou encore grand chirurgien, grand financier etc…" enfin, quelqu'un de "grand", "d'important". Quelqu'un de reconnu, d'estimé, riche et célèbre. Puis,,après avoir croisé sur sa route, une jeune femme inconnue, sans doute jolie et attirante, qui lui plait, il pense qu' en fait il aurait voulu être quelqu'un d'important, pour elle. Pour qu'elle le remarque, qu'elle le regarde, qu'elle l'admire....Il l'aurait voulu être mieux qu'il n'est, pas seulement pour elle d'ailleurs, mais pour toutes les jolies femmes qu'il a croisé dans sa vie et qui ne l'ont pas regardé, qui ne regardent que les gens importants, et pas les médiocres comme lui. Voila… Amicalement, Julien
    3
    moi
    Mercredi 16 Octobre 2013 à 21:58
    merci
    4
    clolo
    Lundi 28 Octobre 2013 à 10:11
    bonjour j'aurai voulu savoir par rapport au texte de dino buzzati Et si quel contraste y-at-il entre le début et la fin de la nouvelle
    5
    clolo
    Lundi 28 Octobre 2013 à 10:11
    bonjour j'aurai voulu savoir par rapport au texte de dino buzzati Et si quel contraste y-at-il entre le début et la fin de la nouvelle
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Lundi 28 Octobre 2013 à 12:22
        Bonjour, Le contraste entre le début et la fin de la nouvelle est, à mon sens, le suivant. Au début, le personnage en se promenant, imagine, rêve, d'une autre vie qui aurait pu être la sienne, si… (d'ou le titre, "et si") Puis son rêve s'effrite, confronté à la réalité, symbolisée par cette jeune femme qu'il croise. Il s'aperçoit que ce rêve n'était qu'une illusion, un mirage… Le début est un espoir qui va crescendo, la fin un désenchantement, qui va decrescendo. Voila, très résumée, ma vision de cette nouvelle
    6
    Melhyna
    Dimanche 8 Décembre 2013 à 15:23
    Bonjour, Je travaille sur ce texte en français et je dois rédiger un résumé de 10 lignes de ce même texte pour un contrôle demain sauf que, après plusieurs lectures, je ne comprends toujours pas le texte. Du moins, pour moi, ce texte parle d'un grand dictateur qui a réussi son métier et qui croire une jeune fille dans la rue dont il tombe amoureux. Voilà... Pouvez-vous m'aidez svp ? Merci d'avance.
    7
    Melhyna
    Dimanche 8 Décembre 2013 à 15:23
    Bonjour, Je travaille sur ce texte en français et je dois rédiger un résumé de 10 lignes de ce même texte pour un contrôle demain sauf que, après plusieurs lectures, je ne comprends toujours pas le texte. Du moins, pour moi, ce texte parle d'un grand dictateur qui a réussi son métier et qui croire une jeune fille dans la rue dont il tombe amoureux. Voilà... Pouvez-vous m'aidez svp ? Merci d'avance.
    8
    Melhyna
    Dimanche 8 Décembre 2013 à 15:23
    Bonjour, Je travaille sur ce texte en français et je dois rédiger un résumé de 10 lignes de ce même texte pour un contrôle demain sauf que, après plusieurs lectures, je ne comprends toujours pas le texte. Du moins, pour moi, ce texte parle d'un grand dictateur qui a réussi son métier et qui croire une jeune fille dans la rue dont il tombe amoureux. Voilà... Pouvez-vous m'aidez svp ? Merci d'avance.
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Dimanche 8 Décembre 2013 à 15:33
        J'ai déjà publié une analyse succincte de ce texte de Buzzati dans deux commentaires ci dessous en réponse à d'autres demandes du même type. En les lisant vous devriez avoir suffisamment de matière pour vos 10 lignes. Amicalement Julien
    9
    mina
    Mercredi 22 Janvier 2014 à 14:33
    Bonjour, Je dois faire un exposé sur ce texte. Est ce que vous pouvez me dire quelle est la chute de cette nouvelle, quels sont les thèmes de la chute et le message au lecteur. Ca serait très gentil de votre partt. Merci d avance.
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Mercredi 22 Janvier 2014 à 15:48
        J'ai déjà fait une analyse rapide de ce texte que vous trouverez dans les différents commentaires que j'ai postés à la suite de cette nouvelle, répondant ainsi aux questions identiques posées par d'autres lecteurs. je vous invite à vous y référer.
    10
    edlefjpreg
    Samedi 13 Septembre 2014 à 16:28
    qui est le personnage principal
    11
    edlefjpreg
    Samedi 13 Septembre 2014 à 16:40
    qui est le personnage principal sil vous plait ce travaille est pour lundi
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Samedi 13 Septembre 2014 à 17:36
        Le personnage principal c'est le monsieur qui fait en se promenant une rétrospective de sa vie, de ce qu'elle aurait pu être ..
    12
    manon1D
    Mardi 16 Septembre 2014 à 17:17
    bonjour je travaille sur ce texte en français et je voudrait savoir si il y a un point commun entre tous les metiers qu'évoque le narrateur merci :-)
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Jeudi 18 Septembre 2014 à 07:50
        Le point commun, c'est l'adjonction du qualificatif "grand" accolé à tous ces métiers évoqués. Grand médecin, grand savant, grand financier, grand chirurgien, grand musicien.... Autrement dit, dans son rêve éveillé, le narrateur imagine des vies hors du communs, peu banales, en opposition complète avec sa médiocre vie réelle. Amicalement, Julien
    13
    Ophelie
    Samedi 27 Septembre 2014 à 16:37
    Je voudrai de l'aide sur ma question en francais: quelles réalité est prise comme cadre a l'histoire ( faire 5a6 lignes ) quels élèments relèvent de l'imaginaire de Dino Buzzati quelles sont les intention de Dino buzzati en écrivant ce récit
    14
    Ophelie
    Samedi 27 Septembre 2014 à 16:38
    Je voudrai de l'aide sur ma question en francais: quelles réalité est prise comme cadre a l'histoire ( faire 5a6 lignes ) quels élèments relèvent de l'imaginaire de Dino Buzzati quelles sont les intention de Dino buzzati en écrivant ce récit
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Lundi 29 Septembre 2014 à 10:41
        Je ne suis pas ton professeur Ophélie, mais je vais essayer de te donner quelques idées... :D La réalité est très simple. Un homme, vraisemblablement âgé, se promène dans une rue entourée d’immeubles, « perdu dans ses pensées » . Il pense à sa vie passée et se demande ce qu’elle aurait pu être s’il avait été « un grand homme », artiste, musicien, industriel, savant etc… Il croise sur son chemin une jeune femme d’environ 20 ans, très belle. Ils se regardent. Ce n’est qu’un moment fugitif, l’homme se dit qu’il ne la reverra sans doute jamais. Mais cette rencontre déclenche chez le promeneur, une foule de pensées nostalgiques. Ce qui fait l’intérêt de cette nouvelle, c’est bien entendu l’imagination (l’imaginaire) de Dino Buzzati. Qui, à partir d’un quotidien banal, échafaude tout un éventail de possibilités. Soit avec un aspect lègèrement fantastique (L’homme s’imagine que les immeubles font la haie autour de lui, « dans l'évidente intention de lui rendre les honneurs »….) soit du domaine du rêve… (il entrevoit toutes les possibilités d’une vie autre que la sienne s’il avait été un « grand » musicien, artiste, industriel, chirurgien … etc Puis il imagine, après sa rencontre et des échanges de regards avec la jeune femme inconnue, une possibilité d’aventure dans une autre vie. Et pour finir il devient triste parce qu’il pense qu’il aurait dû, mais qu’il n’a pas osé, vivre ses rêves. C’est une idée récurrente dans l’oeuvre de Buzzati. Par peur, parce qu’il n’ose pas vivre ses rêves, l’homme chez Buzzati fuit son bonheur. (Lire le K)
    15
    marine
    Mardi 7 Octobre 2014 à 18:02
    mais en fait il ne reve pas ??? car la fille lui regarde.
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Mardi 7 Octobre 2014 à 18:30
        ????????????
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    16
    m
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:40
    quel est le point de vue du narrateur dans quelle cadre se passe l'histoire et a quel epoque qui est le personnage principal et que lui arrive t'il quelle est la chute quelle est la lecona garder de cette nouvelle
    17
    m
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:40
    quel est le point de vue du narrateur dans quelle cadre se passe l'histoire et a quel epoque qui est le personnage principal et que lui arrive t'il quelle est la chute quelle est la lecona garder de cette nouvelle
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Samedi 11 Octobre 2014 à 16:44
        Désolé, je ne réponds plus aux demandes d'explications de texte. Tout se trouve dans les nombreux commentaires ci dessous.
    18
    m
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:49
    svp g besoin d'aide c trop urgent
    19
    m
    Samedi 11 Octobre 2014 à 16:51
    juste une derniere fois
    20
    m
    Samedi 11 Octobre 2014 à 17:08
    juste la chute svp
    21
    azerty21
    Jeudi 12 Février 2015 à 12:25
    Bonjour comment pouvez vous déduire cette conclusion de l'incipit ? ( que c'est un rêve/ une pensée et non une description ? ) " Un monsieur, sans douté assez âgé, imagine alors qu'il se promène, ce qu'aurait pu être sa vie qu'il aurait voulu avoir, biens différente de celle qu'il a vécu, qu'il trouve bien décevante. Il rêve, et s'imagine " grand musicien, ou encore grand chirurgien, grand financier etc…" enfin, quelqu'un de "grand", "d'important". Quelqu'un de reconnu, d'estimé, riche et célèbre. " Merci
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Jeudi 12 Février 2015 à 14:20
        Je ne comprends pas très bien ce que vous me demandez. Tout est dans le titre de la nouvelle, suffisamment explicite pour nous plonger dans l'imaginaire... "Et si ..." A partir de là, tout comme le promeneur, on peut tout imaginer... je ne sais pas si j'ai répondu a votre question. Amicalement Julien
    22
    azerty21
    Dimanche 15 Février 2015 à 12:39
    merci pour votre réponse
    23
    azerty21
    Dimanche 15 Février 2015 à 12:40
    merci pour votre réponse
    24
    Azertyu12345
    Mardi 16 Juin 2015 à 15:05
    Pourquoi insister autant sur ses nombreuses et grandes qualités et a quoi se retrouvent elles opposées ? Quelle leçon de morale peut on tirer de cette histoire?
    25
    juju
    Dimanche 6 Septembre 2015 à 14:54
    Bonjour, j'ai des questions de français sur ce texte et je rame un peu :-) Dans les lignes 61 à 64 qui sont, je cite "Et il marchait, perdu dans cette exaltation indicible, tandis que les immeubles faisaient la haie autour de lui, dans l'évidente intention de lui rendre les honneurs. S'ils ne se courbaient pas pour le saluer, c'était seulement parce qu'ils étaient faits de pierre, de fer, de ciment et de briques ; d'où une certaine rigidité." La question est : Que révèle cette pensée sur sa psychologie dans ses lignes ?? Pouvez-vous m'aider ??? Répondez-moi vite sur mon adresse mail : jujutoti@hotmail.com ou sur ce forum. Merci d'avance !
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Dimanche 6 Septembre 2015 à 15:04
        Bonjour ! Cela révèle l’imagination fertile du promeneur, qui laisse wagabonder ses pensées dans tous les sens que suggère le titre de la nouvelle « ET si ?… » Ce titre est une grande porte d'ouverture sur l'imaginaire.
    26
    juju
    Dimanche 6 Septembre 2015 à 15:06
    merci beaucoup pour votre réponse
    27
    juju
    Dimanche 6 Septembre 2015 à 15:24
    J'ai une autre question :-) Comment l'attirance éprouvée par le personnage est-elle exprimée lignes 77 à 90 ? pour répondre : Dégager un champs lexical précis. Identifier une figure de style et interrogez-vous sur l'effet qu'elle produit. Merci encore pour tout. Texte : "Elle portait un simple pull-over de couleur grise et une jupe noir très serrée à la taille. Le poids de son corps reposait sur la balustrade et ses hanches s'épanouissaient librement de biais, nonchalantes et animales. C'était peut-être une étudiante de la bohème d'avant-garde, une de ces filles qui avec leur négligence et leur impertinence parviennent à une élégance presque agressive. Elle portait de larges lunettes bleues. D'en bas - mais juste pendant une fraction infinitésimale de seconde -, il entrevit ses jambes, au travers de la grille de la balustrade, juste une partie, car ses pieds étaient cachés par le bord de la terrasse et sa jupe était plutôt longue. Il perçut toutefois, à contre-jour, la courbure insolente des mollets qui s'élargissaient au-dessus des chevilles fines en cette émouvante progression charnelle que tous connaissent, bien vite cachée, cependant, par le bord de la jupe. Ses cheveux flamboyaient au soleil. Elle pouvait tout aussi bien être une fille de famille, une actrice, une pauvre créature, ou encore une fille perdue ?"
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Dimanche 6 Septembre 2015 à 15:34
        La réponse à ta demande serait beaucoup plus longue à écrire. et je pense que tu comprendras (je te tutoie car j'imagine que tu es un jeune garçon ou une jeune fille) que je n'ai pas trop envie de faire le commentaire de texte à ta place.,
    28
    Nico
    Vendredi 11 Septembre 2015 à 19:10
    Bonjour, Votre interprétation du texte m'intrigue: où peut-on comprendre qu'il est en train de rêver alors qu'il se promène? Rien ne laisse planer le doute: il n'y a qu'à essayer de relever les marques d'incertitude dans la première moitié du texte, il n'y en a aucune! Selon moi, cet homme est vraiment un homme qui, à force de travail et de claustration a réussi sa vie: il sait tout faire et a pouvoir sur tous les domaines (la médecine, l'industrie, les arts, la politique, etc). Alors qu'il savoure une ultime marque de sa super-puissance (le fait d'utiliser une majuscule pour son nom, comme on le fait dans... la Bible! On peut même noter que Buzzati pousse la vanité de ce personnage jusqu'au bout en écrivant "Dit avec des Majuscules"), il est "éperonné" par la vue de cette fille, dont il ne sait rien et sur qui il n'a aucun pouvoir. Le moment de la rencontre est une vraie pause dans le récit, comme si cette seconde durait une éternité. A noter d'ailleurs, la position de la femme, surélevée par rapport à lui, elle le domine, lui et sa Grandeur. Hélas pour lui, il n'osera pas l'approcher (son rang l'en empêche) et ne la reverra jamais. Il mourra seul, noyé dans sa fortune et sa gloire, sans connaître ce qui fait réellement le bonheur: l'amour. Parce que finalement, tout ce qu'on fait, on le fait par amour ("Et tout cela, sans le savoir, il l'avait fait pour elle", à la fin du texte). Le début du texte est donc là pour renforcer le contraste entre la Grandeur du personnage et sa petitesse face à l'amour. Après, on peut comme vous le dites rapprocher cela d'une fuite du bonheur, mais en aucun cas je pense que cette promenade est un rêve. Le "Et Si?" renvoie à la fin du texte: et si il l'avait approché? Et si il lui avait parlé? Et si il avait laissé de côté son rang de Grand Dictateur super puissant? Le truc, comme avec toutes les questions commençant par "Et Si?" c'est qu'il n'y a pas de vraie réponse...
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Vendredi 11 Septembre 2015 à 19:43
        Bonjour, ....Votre analyse se tient. Mais pour moi, le titre: « Et si ? »,  représente une porte ouverte sur l’imaginaire. Dés lors, on plonge à pieds joints dans le rêve... « exalté » du promeneur. "Et s’il" avait été tout cela, tous ces grands hommes ? On voit bien également qu’il imagine ces immeubles qui lui font une haie d’honneur… Encore une fois le terme exalté n'est pas là par hasard, symptome d’imagination délirante… Exaltation ne rime pas trop avec réalité. Pour moi le promeneur rêve à une vie qui aurait pu être, il rêve à tout ce qu’il aurait pu devenir… "si"… Sa rencontre fugitive avec la dame est, elle, un rappel brutal à la réalité… Peut être se rend il compte à ce moment précis, que devant cette femme, idéal féminin, son rêve de grandeur et de gloire, ne tient pas la route, n'est qu’une illusion de plus. Peut être pense t-il cela… Mais bon, c'est moi qui imagine là (sourire) Votre idée est interessante, et m'a fait revoir mon analyse de cette nouvelle. De cela je vous remercie, même si je conserve mon point de vue. Je sais ce que Buzzati pensait de la nouvelle du « K » je ne sais pas comment il interprétait celle ci…. Merci en tous cas d’être passé me lire.
    29
    Nico
    Vendredi 11 Septembre 2015 à 21:05
    Re! Je m'aperçois qu'en vous relisant, vous n'avez pas retranscrit le début de la nouvelle, qui laisse encore moins planer le doute... Bref, j'avoue être déçu de votre explication, qui ne repose que sur l'interprétation du "Et si?", et sur aucun autre fait de langue ou littéraire (mis à part le "exalté", mais qui peut tout aussi bien être lu comme un signe de son autosatisfaction en sortant du Conseil Suprême). D'ailleurs, pour être plus précis grammaticalement, seul un titre "Et si..." aurait été accepté comme une anaphore implicite aux premiers paragraphes (comme vous l'entendez). De plus, si la rencontre avec la jeune femme est "un retour brutal à la réalité" comme vous l'écrivez, alors la présence d""un secrétaire et de deux acolytes" est bien réelle, donc ses rêves de grandeur ne sont pas des rêves mais une réalité. En ce qui concerne les immeubles, point de rêverie ici non plus, mais une constatation toute bête mais éminemment poétique: oui, lorsque je marche dans la rue moi aussi, les immeubles forment une haie qui ne se fléchit pas (ça marche pour tout le monde je crois :) ). En quoi est-ce une rêverie? C'est encore une fois pour pointer la vanité de cet homme (avec l'ironie que sait manier Buzzati) qui s'imagine que tout est sous son contrôle. Il n'en tombera que plus bas en constatant que ce qu'il recherchait en fait, c'est l'amour qu'il a raté à jamais, et qui s'est matérialisé par la seule chose au monde qu'il n'a pas su cerner. Pardonnez-moi si je semble pinailler, mais j'aime aussi ce texte, et je trouve que votre interprétation le vide et l'appauvrit. Ce texte est une sorte d'apologue sur le bonheur: l'importance de l'amour dans la construction du bonheur est plus forte si l'on considère que l'on a devant nous un homme sûr de lui qui maîtrise et a tout prouvé (et qui se retrouve comme un "nain" devant une femme dont il tombe amoureux), que si l'on considère que ce n'est qu'un vieil homme qui rêvasse dans un jardin et qui tombe amoureux d'une jeune fille sans l'approcher (en gros: un homme n'ayant rien eu avant, et n'ayant rien non plus après, donc aucun enseignement). Enfin, ce texte est beau, et même si je ne partage pas votre interprétation (qui hélas n'est pas une analyse), je vous remercie de le faire partager.
      • Julien Daumange Profil de Julien Daumange
        Vendredi 11 Septembre 2015 à 22:04
        Vous avez raison sur un point. Je n’ai pas analysé mais interprété cette nouvelle. J’en discuterai encore bien volontiers avec vous, mais nos points de vue étant diamétralement opposés, je préfère en rester là. Amicalement, Julien
    30
    Maria
    Dimanche 9 Octobre 2016 à 17:45
    Merci julien pour tes explications ... tu
    M as beaucoup aide
    31
    Maria
    Dimanche 9 Octobre 2016 à 17:58
    Merci julien pour tes explications ... tu M as beaucoup aidee
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :