• Débat sur les malentendus

     

     

     

     

    Ce qui suit est la transcription d'un débat que j'ai lancé sur un forum.

    J'ai changé les pseudos des intervenants afin que ceux ci, même s'ils se reconnaissent à la lecture de cet article, gardent tout de même leur anonymat.

     

    Julien
     
    Oui, j'éprouve  dans ce débat, un besoin de sérieux....

    Je ne saurais expliquer pourquoi, mais c'est ainsi.

    J'ai horreur du sérieux, mais il me semble pourtant que l'on ne peut pas passer outre.
    Je veux dire qu'à mon avis, seuls les gens sérieux auraient le droit de rire...

    Voila déjà qui peut déjà prêter... à malentendu...

    Donc, pour moi, vaste programme que ce mini débat que je vous propose.

    De plus en plus, quand je parle à quelqu'un je me méfie de ce que je dis. Non que je n'aie pas confiance où que je me sente supérieur, mais dialoguer avec une personne inconnue c'est comme pénétrer en terre vierge.

    Je m'avance donc très prudemment pour éviter les pièges du langage. D'autant que souvent, l'interlocuteur en question n'a pas, lui, ces scrupules, et qu'il faut donc que je me méfie pour deux.

    Desproges disait: "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde".

    Plus simplement, je crois qu'on ne peut pas parler de tout, avec tout le monde...

    Voulez vous que nous fassions quelques tests ?

    Je vous propose aujourd'hui un mot, dont le sens est diversement apprécié, et pour lequel j'ai dû très souvent préciser la signification que je lui donnais, afin d'éviter...les malentendus:

    La vulgarité.

    Qu'est ce qui est vulgaire pour vous ? Peut on assimiler la grossièreté à la vulgarité ?

    S'agit il d'une façon de parler ou d'une façon d'être ?

    Connaissez vous des personnes vulgaires ? En pensant à elles, si vous en connaissez, demandez vous pourquoi vous les trouvez vulgaires ?

    Bien sûr, vous pouvez, vous aussi évoquer les malentendus dont vous fûtes l'objet et qui vous ont surpris après coup... Des mots ou des expressions évidentes pour vous et qui n'ont pourtant pas du tout été comprises dans le sens où vous l'entendiez...

    Le débat que je propose c'est une discussion sur tout ce qui peut prêter à malentendu.

    Et je pense, pour ma part, que les sujets sont inépuisables... mais peut être suis je le seul a penser cela. C'est toujours possible...ou bien ce débat n'intéressera t-il personne... On verra bien....

    A+...

    Carole 

    Le malentendu sur l'humour ?  Par exemple, si quelqu'un blague sur de la vulgarité pourquoi acceptons nous de rire pour les uns et sommes nous outrés et choquer pour d'autres, c'est ça?

    Julien

    Par exemple ... Oui.

    Dis moi ce qui te fait rire, je te dirai qui tu es...bien que cela soit un peu présomptueux...

    Chaque individu n'est pas sensible aux mêmes formes d'humour, c'est vrai, et le rire est un signe évident de la personnalité de chacun....

    Mais je demandais, pour commencer, ce que chacun entend par vulgarité...

    Il existe par exemple des blagues qui pour moi sont éminemment vulgaires et qui ne me font pas rire du tout, alors qu'elles font rire copieusement d'autres personnes qui donc, ne les trouvent pas du tout vulgaires...

    Magali

    Les quiproquos... oui quel programme...

    Moi même j ai souvent des soucis parce que les gens ne comprennent pas ce que j'essaie de transmettre et évidemment c est souvent parce que je m exprime "mal"...

    Une amie m a prêté un livre "les hommes viennent de mars et les femmes de venus", et bien je crois que ceci peut, peut être, expliquer aussi cela.

    Carole
     
    Concernant la vulgarité je pense que c'est surtout la personne qui fait l'opinion. Par exemple je peux rire à une blague salace d'une personne car je sais qu'elle blague et que même s'il y a sous entendu ce n'est pas méchant et considérer qu'une autre personne racontant la même blague sera vulgaire car elle sous entendra des choses que je considérerais grossières et irrespectueuses.
     
    Julien

    Oui, absolument. Je te rejoins... A mon sens, ce n'est pas le "quoi" qui est vulgaire mais le "qui"... Je connais pas mal de personnes qui ne sont jamais grossières et qui pourtant transpirent la vulgarité...

    Carole 

    Voilà tout dépend de qui, enfin pour moi ...alors pourquoi? Et bien il y a un tas de critères qui entrent en ligne de compte. L'allure du qui, le regard du qui, la façon de raconter du qui, le sentiment que cela m'inspire..........

    Christian 

    Des malentendus, j'en ai eu, j'en ai causé aussi ... Je pense que ça dépend du ressenti de la personne à qui l'on écrit, de son humeur et de l'affinité que l'on a avec elle.
    De plus, par écrit on n'a pas le contact visuel avec les gens et donc écrire des choses qu'on dirait en face de la personne, peut être parfois mal interprété.

    Julien

    Avant de répondre sous le coup d'une impulsion, il vaut mieux s'assurer d'abord que l'on a bien compris les propos de celui qui parle ou qui écrit. Comment ? En posant des questions ! En reformulant si nécessaire...
     
    Carole

     On n'a pas vraiment besoin de se voir pour se faire comprendre, faut réfléchir à ce que l'on écrit et à ce que l'on dit, tout malentendu ne vient pas d'une mauvaise compréhension mais aussi du comportement

    Bon, on parlait vulgarité parce que sinon on va vite se mélanger les pédales

    Christian

    Je ne suis pas d'accord avec Carole sur le visuel. Penses tu que notre visage ne parle pas ? Dire une chose de façon grave et sérieuse ou le dire en rigolant n'a pas du tout la même valeur

    Par écrit il n'y a plus cette notion de visuel alors le malentendu peut être possible

     Carole

    Si bien sur qu'il y a un lien étroit, c'est identique. On ressent le respect d'une personne dans ses propos donc on ne la trouvera pas vulgaire, par contre si l'on se sent méprisé, l'acte sera vulgaire

    En fait on en revient toujours à : Qui parle !

    Julien

    Un petit avis entre l'écrit et l'oral a propos des malentendus.

    Il est plus facile, pour moi, d'éviter un malentendu à l'écrit car je peux me relire, réfléchir à ce que j'écris, peaufiner le message que je tente de faire passer. Par contre, à l'oral, quelqu'un de passionné, provoquera de multiples malentendus, car dans le feu de l'action il est difficile de contrôler ses paroles. "Tourne dix fois dans ta bouche..."

    De plus, les mots que l’on utilise dans un texte, les expressions, forment le « style » de celui qui écrit. Un texte n’est jamais impersonnel. Derrière le texte, se cache l’écrivain. Et c’est bien lui, qui, selon la façon dont il s’exprime, sera ou non vulgaire.

    Pour alimenter ce débat sur la vulgarité je voudrais y ajouter un autre mot: Le respect... A votre avis ?... n'y a t-il pas un lien étroit entre ces deux mots ?...

    Peut on dire d'une personne qui ne se respecte pas qu'elle est vulgaire ?

    Peut on comprendre ce qu'est le respect si on ne se respecte pas ?

    Peut on respecter les autres si on ne se respecte pas ?

    C'est quoi, au juste, le respect ? De soi et des autres ?

    Christian

    Je ne suis pas certain qu'on puisse associer le respect avec la vulgarité en tout cas pas systématiquement. En relisant les définitions de ces 2 mots vulgarité et respect ce n'est pas évident...ou alors explique moi ton point de vue...

    Julien

    Mon point de vue... Non, le respect n'est pas pour moi, systématiquement lié à la vulgarité... mais je pense qu'une personne vulgaire, par définition, ne se respecte pas et en corollaire ne sait pas ce qu'est le respect. Par contre une personne qui ne se respecte pas n'est pas forcément vulgaire.

    Qu'est ce qui fait la personnalité ?

    Il existe des personnes structurées, qui conduisent leur vie sur des fondations solides, des valeurs digérées, et d'autres qui ont du mal « à s'y retrouver » comme on dit, et qui auront par conséquent tendance à faire un peu n'importe quoi en fonction des évènements.

    Les personnes structurées se respectent et respectent les autres. Elles savent ce qu'est le respect. Les personnes déstructurées n'ont qu'une vague idée de la notion de respect.

    Respecter et se respecter, c'est avoir une ligne de conduite, des références personnelles. On peut s'en éloigner un moment mais on y revient comme un bateau rejoint son port d'attache.

    Beaucoup de personnes ne s'aiment pas et donc ne se respectent pas.

    Julie

    J'adore le dessinateur Vuillemin, je savoure jusqu à + soif tout ce qu il fait!! Cela veut simplement dire que pour moi rien n est tabou, ni vulgaire (m en fous de qui raconte).dans l'humour, pour moi, on touche à tout sans aucun soucis. Pas de malentendus, pas de vulgarité, de scato, de hors normes !! Et puis avoir le sens de l'humour pour moi, c est d'abord savoir rire de soi même... Une de mes copines trouvait Bigard vulgaire, personnellement j'ai trouvé sa réaction un peu conne. Dans l'humour, no limit!! Je répond à la question ou suis hors sujet??

    Julien


    J'adore aussi Vuillemin, dont la grossièreté justement n'est pas du tout vulgaire...et qui me fait beaucoup rire... J'adore l'humour noir ! Je me souviens d'un dessin de lui, ou deux types, dans le désert d'Ethiopie faisaient cuire un petit Ethiopien à la broche. L'un d'eux demande à l'autre : - Pourquoi tu tournes si vite la broche ? Et l'autre répond: - Putain...tu vois pas ? Dés que je ralentis, il me bouffe les patates dessous... Oui, ça va en choquer quelques uns ou quelques unes, mais moi, j'adore...

    Julie

    Moi aussi cette histoire est bien restée dans ma mémoire !! Autant dans la vie réelle, je m'en offusque et j'agis contre la famine, autant dans l'humour, elle m a fait rire!!

    Line

    La vulgarité, à mon avis, s'exprime de différentes façons mais elle forme un tout, la façon de parler, de se comporter et aussi de s'habiller.

    Une blague un peu salace n'a pas le même impact si elle sort de la bouche d'une jeune femme BCBG, ou d'une fille de joie...

    Julie

    Mouais...Pour moi c'est idem!! Peu importe que ça soit une putain ou une bourgeoise qui raconte, la chute est la même!! Et puis de toute façon les 2 se valent...

    Julien

    Pas tout a fait quand même.... Tu dois connaître l'expression "rire gras"...Non ? Un rire dit "gras" est vulgaire. De même autant j'aime rire et entendre rire, autant la "rigolade" m'est parfois suspecte...

    Julie
     
    Un rire reste un rire, qu il soit gras ou distingué, je m en fous. Je crois même que, vu ma nature, je me bidonnerais davantage avec une putain car il y a un sacré vécu derrière (sans jeu de mots)

    Julien

    Désolé, mais j'aime bien pinailler.

    Un rire ne se qualifie pas. Il est naturel, il sort des tripes. Il est incontrôlable et, dans son authenticité même, il est souvent contagieux. Un rire qualifié (gras ou de bourgeoise) perd sa nature et devient une "rigolade"...

    C'était la distinction que je faisais... Mais je reconnais bien volontiers qu'un rire de bourgeoise peut être très vulgaire....

    La comparaison entre la bourgeoise et la putain est un peu schématique, et prête à confusion ou à...malentendu. C'est ce qui ressort de ta réaction, il me semble.

    Il n'était pas du tout question du vécu de la prostituée qui est, bien sûr, aussi "respectable" qu'un autre mais d'une digression sur la notion de vulgarité...

    Oui, je suis emmerdant... Je coupe les cheveux en quatre, et tel que je commence à te pressentir, tu me répondras sans doute que tu t'en fous... Ce que je "respecte" totalement...

    Julie

    M'en fous !!! Non, sérieux. C'est vrai que je perd mon sens de l'humour quand on compare la cuillère d argent et pas de cuillère du tout. Histoire de vécu....Comme quoi, au final, tout ne me fait pas rire, quoique ...si ça me cible directement pas de problème!!  argggg m énerve ton sujet... je me contredis non stop... Pffff ....pire qu une séance chez un psy, ton truc...Suis vannée!! Bon alors je vais dire que finalement je ne réagis pas forcément super bien quand l'humour touche à une minorité à laquelle je m identifie (quoi que même ça, ce n est pas certain) complexe ce sujet, plus que je ne croyais de prime abord ...

    Ce serait ça le grand secret de l humour? Prendre du recul par rapport au vécu pour pouvoir rire de tout ?

    Allons y dans l'humour le + noir
    - Comment on sait quand un lépreux doit quitter une partie de poker?
    - C'est quand il perd la main...

    Ange

    Les malentendus... Je pense qu'un malentendu est lié au sens que l'on donne aux mots bien entendu...
    Et d'ailleurs il aurait fallu par commencer par celui ci : mal entendu ?

    Celui qui exprime est toujours dans le bon car il est, LUI..

    Celui qui écoute est autre. À lui de reformuler pour confirmation...

    D'autre part, je ne ressens pas la vulgarité comme elle est définie...

    Je profère des grossièretés mais ne me sens pas vulgaire... Je ne suis pas extrêmement raffinée mais je ne me sens pas vulgaire... Je ne me sens pas à l'aise dans un milieu vulgaire...J'ai fréquenté des milieux hautement raffinés... Et finalement... Je n'ai pas apprécié non plus...
    Respectez vous... Aimez vous... Riez de vous... Soyez grossier avec raffinement...

    Joli débat que les malentendus...

    Reformule... Reformulons... Sortons de notre égocentrique état d'esprit en essayant réellement de comprendre autrui...mais finalement... Ne parlons nous pas seul ? N'aimons nous pas nous lire ? Lorsque l'on écrit... n'attendons nous pas les réactions des autres, pour voir l'impact de nos propres mots ?

    Christian
     
    À propos de la vulgarité, récemment, j'ai fait un repas avec quelques collègues de boulot que je connais depuis peu (hommes et femmes). Leur façon de parler est assez vulgaire pour certains et, comme ça, par curiosité je leur ai demandé quel était leur niveau d'étude ... Pour les meilleur(e)s ils/elles n'ont pas franchi la terminale et un seul, à part moi, a atteint la Fac. Parfois j'étais gêné par leur propos car nous n'étions pas seuls dans ce restau. Mais, à l'inverse, le langage raffiné où tous les mots grossiers sont bannis, est aussi insupportable. Pouvoir dire merde quand on en a envie, sans offusquer les personnes qui écoutent. Je pense qu'il faut un juste milieu.

    Marinette

    Je n'ai pas dépassé la terminale. Je n'ai pas mon bac. J ai grandis en cité et je ne pense pas être vulgaire...Faire des "amalgames" sur le niveau des gens peut parfois créer des malentendus ...

    Christian

    Effectivement. Pardon Marinette. Ce n'est pas ce que je voulais dire

    Magali

    Et oui ! Malentendu, quiproquo... Tout ça existe. A l'écrit comme à l oral... Alors, si on se met a faire des généralités....

    Ange

    Je pense néanmoins qu'il n'a pas tort...Les études, pourquoi faire ? Apprendre... apprendre... se cultiver...Je pense que la culture et les étude aident à être moins vulgaire...non ?

    Je ne dis pas que CEUX qui n'ont pas fait d'études sont vulgaires. Je dis que les études aident...

    Christian

    Je suis d'accord avec Ange. Ce que je disais plus haut n'était qu'un exemple. Je peux t'en donner un autre où le manque d'études n'induit pas forcement un langage vulgaire.
    Ainsi, mon frère et ma soeur qui sont pas allés au delà du collège ne sont pas vulgaires. ils parlent comme vous et moi ... ils sont certes peut être barbants, mais ce n'est que mon avis et nous avons vécus également toute notre enfance et adolescence dans des cités HLM.

    D'ailleurs je me demande si ce genre de langage ne serait pas ce qui permet à une langue d'évoluer et de vivre sinon sans doute parlerions nous encore comme Racine ou Montesquieu

    Langage vulgaire : Le vocabulaire du quotidien, de la « rue », regorge d'expressions orales ressenties comme basses, prononcées non par négligence, mais en toute connaissance de cause, dans le but, faute de mieux, de choquer l'entourage et de s'affirmer. Cette attitude relâchée ne peut être que constatée dès le plus jeune âge, dans les cours de récréation et autres lieux de regroupement social.

    À la différence des termes familiers ou argotiques, employés dans un milieu donné et le plus souvent dans la langue parlée et sans volonté de choquer, l'emploi de termes vulgaires entraîne un mauvais regard sur soi par la société, en raison de tabous historiques, moraux, sentimentaux, dont les locuteurs sont du reste pleinement conscients, recherchant cette réprobation des gens en place dans la société, pour mieux s'en démarquer.

    Les dictionnaires ont créé une hiérarchie de qualificatifs pour les mots du peuple : familier, populaire, vulgaire, trivial, grossier, ordurier, dont il est bien difficile de fixer ou d'apprécier les limites

    Carole 

    Vive la cité où on apprend à survivre, à se battre, à avoir de la tchache.....

    Line

    Je ne suis pas d'accord sur le : " étude = culture "... La culture est a la portée de tous, même dans les cités. Oui, nous gens des cités, avons plus de volonté, de gniak et d'envie de sortir de là....

    Magali

    D ailleurs, ce n est pas uniquement ce qu on dit qui peut être vulgaire... Mais ce qu'on fait et comment...

    Bref, ce débat porte sur les malentendus, il me semble que la vulgarité pourrait être le sujet d'un autre débat....

    Julien

    Oui. La vulgarité n'était qu'un exemple pour lancer le sujet...qui a donné lieu a pas mal d'interprétations, voire de malentendus...

    Je reviens donc au thème principal. Comment naissent les malentendus ? C'est peut être très simple... Ils naissent de ce qui ne peut être entendu....Je veux dire que la personne ne pouvait peut être pas, à cet instant précis, bien entendre. Lorsque celui qui mal entend manque du recul suffisant pour garder son sang froid, lorsque l'on touche, sans le vouloir, un point sensible, il devient agressif. Il peut s'agir d'une fragilité passagère ou d'une nature particulièrement susceptible, à fleur de peau.
     
    Carole

    Et bien, il aurait fallu s'expliquer, tout simplement. Moi je n'ai pas envie de toujours faire attention aux mots que j'utilise, les gens me connaissent, ils savent comment je suis. Alors, eux aussi, peuvent faire l'effort de comprendre ce que je dis........... De toute façon c'est dans les deux sens

    Julien

    Si je peux me permettre, Carole...c'est a partir de ce que tu viens de dire que prolifèrent les malentendus...Tu dis ne pas avoir envie de faire attention aux mots que tu utilises et tu attends que ton interlocuteur fasse l'effort de te comprendre... Si lui ou elle, pense la même chose... je vois se profiler à l'horizon une longue floraison de malentendus......

    Carole
     
    Oui. Tu as sûrement raison. Mais bon, je fais des efforts ......... parfois....

    Ange

    Exemple : les propos sur la vulgarité... la culture... les études ont mal été interprétés selon le vécu des gens....Certains se sont vexés car ont grandi en cité et s'y sont comparés... C'est une bonne raison ou base aux malentendus.. Le "vécu" de chacun...

    Je pense que la culture est liée à l'argent... et oui.... sans argent... La culture est difficilement accessible....Je pense que vivre dans une cité c'est manquer d'argent... et oui... si on a les moyens on s'offre une maison la majorité du temps....
    Je pense que le vocabulaire... l'ouverture d'esprit... etc... s'apprend... grâce à la culture... Mais pas seulement... Donc tout reste lié... Oubliez vos susceptibilités et vos vies.. Et prenez du recul...

    Julien

    Je fais personnellement une différence fondamentale entre culture et érudition, même si ces deux mots peuvent être donnés comme synonymes par les dictionnaires.

    L'érudition est une somme de connaissances, essentiellement livresques, alors que la culture est la somme des leçons que l'on tire de son vécu.

    Ce qui est lié à l'argent c'est la possibilité ou non de s'instruire afin de devenir éventuellement un érudit. Mais en matière de culture (de vécu donc) l'argent n'a rien à voir. On peut habiter une cité et inspirer le respect pour sa sagesse et sa profonde humanité, (sa culture donc, pour moi) alors que je connais certains universitaires, très érudits dans leur domaine de compétences, mais cons, comme des balais, (pardon aux balais) hors de leur univers et totalement dépourvus d'humanité... Je respecte l'érudition quand elle débouche sur l'humilité. De plus, quelqu'un de véritablement érudit est forcément humble puisque son érudition ne lui sert qu'à mesurer son ignorance.

    Excuse moi, Ange, mais ce n'est pas en oubliant ses susceptibilités et sa vie que l'on prendra du recul... Bien au contraire. Je pense qu'il faut tout faire afin d'identifier ses susceptibilités, les triturer les tourner dans tous les sens, les examiner dans leurs moindres recoins, les combattre...C'est en se battant contre elles que l'on prend du recul... Certainement pas en les mettant de côté.

    Ne pas confondre donc susceptibilité et sensibilité... La sensibilité est à l'origine de la culture alors que la susceptibilité est une marque de faiblesse, d'étroitesse d'esprit.

    Magali

    Je viens de me faire une propre réflexion sur le malentendu... Je crois aussi que l'on n'entend ce que l'on veut bien entendre, tout comme on ne voit que ce que l'on veut bien voir...

    Alors peut être que je m exprime mal... peut être que je ne suis pas très lisible... mais c est aussi le fond de ma pensée, en ce moment.

    Julien


    On n'entend ou ne voit que ce que l'on veut bien voir ou entendre, que parce qu'on refuse (ou qu'on n'a pas la force aussi, c'est possible...) de se remettre en question.

    Magali

    Non pas forcement, je crois aussi qu'on peut simplement être dans l'incapacité de voir ou d'entendre, pas obligatoirement de façon volontaire...

    On a tous un moment où on percute, ou pas d ailleurs...

    Ce qui fait qu on est "nous", implique des capacités et des incapacités et quoi qu on fasse, elles seront la, même si on travaille dessus, même si on se remet en question, nous avons tous nos limites, et tout au long de notre vie, on tente de les déplacer harmonieusement, en tout cas du mieux qu on peut pour s adapter au monde.

    Pour autant, les malentendus seront toujours dans nos vies...

    Julien
     
    Bien sur. Il n'est pas question de devenir parfaitement disponibles, ouverts et réceptifs en toute circonstance. C'est impossible...et je comprends tout à fait les incapacités passagères, ou structurelles. Je ne juge pas. Je disais simplement que, si on le peut, il faut tenter d'ouvrir davantage son esprit afin de réduire au maximum le champ des malentendus.

    Ange

    En fait tu as raison. Je ne parlais pas de la "culture" dans le sens qui doit être le bon d'ailleurs... l'acquis... la connaissance... une façon de vivre l'expérience.. etc. Encore un problème de définition... il faut garder tous mes propos et changer le mot "culture" par "connaissance acquise par les études"... çà évite les quiproquos..

    Pour la susceptibilité... je la différencie bien de la sensibilité.. Je dirais même que je trouve ces deux mots extrêmement différents... Peut être à tort...

    Donc je reste sur mes propos.. Il faut ranger sa susceptibilité... je pense que la sensibilité permet de ressentir et donc de se remettre en question... mais la susceptibilité enferme l'être dans ce qu'il est...

    Soyons blessés sur le coup.. Mais prenons du recul... Oublions notre "susceptibilité"... Gardons notre sensibilité et ensuite, seulement débattons...

    Par ta réponse... et mon erreur de vocabulaire, tu démontres encore que les quiproquos sont une différence de définition...

    Je pense que l'argent aide à avoir des connaissances, et je trouve çà choquant, mais le nier serait naïveté... Après, oui c'est mon expérience qui me fait parler..


    Bref... Pas vraiment d'accord avec tes derniers mots Julien... Ou peut être que si... Mais encore un problème de définition... lol

    Martine

    Je suis issue d'une famille nombreuse et modeste, Je vis dans un quartier modeste. Je n'ai "qu'un" CAP et je ne me sens pas vulgaire. J'ai fais mes choix. J'admire mes parents qui simples ouvriers ont élevés 5 enfants en leur offrant l'accès aux études pour ceux qui ont voulus, à la culture...Ils se sont privés, oui, mais nous avons été heureux. Je ne vois pas en quoi les études et la vulgarité sont liées. Et puis la vulgarité n'est pas un tout dans les malentendus or là on ne débat que de ça.

    Les malentendus oui ils existent mais tout de même, soyons honnêtes. Avez vous vraiment ICI sur ce forum été souvent victime ou sujet à malentendus ? Vous a t'on souvent prêté des intentions si éloignées de ce que vous avez voulu exprimer ?  Avez vous toujours lu correctement les autres sans jamais bondir juste parce que VOUS étiez persuadé qu'un tel ou un tel pensait ceci ou cela et donc avez vous même détourné ses propos ?
    Mais oui, il est tellement facile de se cacher derrière des malentendus ! Ou alors je suis trop franche car moi j'appelle un chat, un chat ...

    Julien

    Dans ce débat je ne pense pas justement qu'un chat soit toujours un chat....Et même... moi qui adore les chats, je peux te dire qu'ils sont tous différents...

    Il s'agit d'un débat d'idées, un échange de points de vue sur ce qui peut donner naissance à des malentendus.

    En aucun cas il n'est question d'assimiler une classe sociale à la vulgarité comme tu sembles le présupposer.

    La vulgarité n'était qu'un point de départ pour lancer la discussion. Ce n'est pas le thème du débat. Ensuite si les gens s'emparent du mot et donnent leur opinion sur ce qu'ils pensent être vulgaire, c'est toujours intéressant d'écouter les divers points de vue....

    1- Tu dis: "Je n'ai qu'un CAP et je en me sens pas vulgaire"... Évidemment..., mais personne, a mon sens, n'a prétendu que "Titulaire d'un CAP = Personne vulgaire..." ...

    2 Qui a dit que les études (ou plutôt l'absence d'études) et la vulgarité étaient liées ? Je n'ai rien lu de tel, ou du moins, pas aussi franchement.

    3- Tu poses la question de savoir si quelqu'un sur le forum a été sujet ou victime de malentendus et tu en doutes... Il existe une gamme très étendue de malentendus. Certains sont anodins, d'autres, beaucoup plus graves...La notion de malentendu n'est pas bien définie dans ses contours. Il n'existe pas un malentendu mais une profusion de malentendus... Je pense, contrairement à toi, que tout le monde, ici ou ailleurs, a été victime d'un ou de plusieurs malentendus.

    Enfin, dire "Moi, j'appelle un chat un chat", c'est souvent tenter de mettre un point final à une discussion qui nous met mal à l'aise, à un débat qui nous fatigue. Est ce le cas pour toi ?

    Martine
     
    Défensive ? Se sentir visée ? ....Plutôt expression claire, nette et précise. Je dis ce que je pense sans tergiverser. Oui les liens ont été fait, oui les classes sociales ou tout au moins les lieux de vie ont été assimilées au fait d'être "lourds". Oui je suis fatiguée de tant d'hypocrisie , oui .

    Jasmine

    Je vais me permettre d'intervenir dans le sens où tu n'as pas en effet suggéré que absence d'études =  vulgarité, mais d'autres membres l'ont fait, d'où plusieurs réactions dans ce sens.

    Et, tant que j'y suis, je vais donner mon avis: je pense que les malentendus, ici comme dans la vie réelle peuvent souvent être évités simplement par le respect des gens. Si avant de parler, on se mettait tout simplement à la place des gens, si on se demandait comment les autres pourraient prendre ce que l'on dit, on vexerait moins facilement. À chacun de savoir écouter, mais parfois c'est la personne qui parle qui manque tout simplement de tact. Parce que, quand on suggère que la vulgarité est question de niveau social où d'études, sur un forum où il y a probablement plus d'une personne qui n'a pas eu la chance de naître dans un milieu aisé ou de faire des études ce n'est plus un malentendu à mon avis, mais un manque de tact....

    Julien

    Oui, sans doute. Je comprends ce que Martine et toi voulez dire, mais pensez vous réellement que la ou les personnes qui ont suggéré que le niveau d'études avait peut être un rapport avec la vulgarité ont voulu blesser quelqu'un ? Je suis peut être naïf en ce sens mais il me parait impossible que l'on tente d'associer systématiquement la vulgarité à une classe sociale... C'est tellement absurde !!!

    Martine

    Mais où ai-je dis que c'était sciemment ? Je ne me suis pas senti visée moi, Martine, en particulier. J'ai justement soulevé l'absurdité dont tu parles....

    Jasmine
     
    Moi aussi je trouve cela absurde, justement. Je ne me sens pourtant pas visée par les propos, mais ça m'a fait bondir, même si j'ai longtemps hésité à prendre position. Je ne pense pas que ça a été fait exprès, mais c'est bien ce que je dis. C'est juste un manque de tact. En réfléchissant 2 min à la portée des propos que l'on a, on pourrait parfois éviter de blesser des gens.

    Line

    Sans prendre partie pour Martine et Jasmine, j'avoue comprendre leurs réactions. Si ont fait un mixage des préjugés sur la vulgarité, je serais l'archétype parfait de la fille vulgaire, fille de quartier, pas un gros niveau d'étude et pourtant, peu de réaction de ma part.

    Parce qu'avec le recul, l'expérience et l'âge, j'ai appris a contrôler un peu ma sensibilité ou susceptibilité ou peut être parce que je me contrefiche de ce que l'on pense de moi.

    Les mal entendus et quiproquos c'est ma spécialité, Madame grande boîte à camembert, ce fut moi. Il est vrai que l'on essaye parfois de se mettre a la place de son interlocuteur, mais est ce toujours possible ? Lorsque l'on parle a une personne connais t-on son vécu, sa vie, sa façon de penser ? Pas toujours... d'ou parfois mal entendu.

    Julien

    L'essentiel est d'essayer... car tenter de se mettre à la place de celui qui nous écoute, c'est deja un signe d'attention à l'autre... Quand à connaître son vécu, sa façon de penser, c'est une autre histoire... On ne sait jamais véritablement à qui l'on a affaire, bien sûr.

     Marinette
     
    Pour en revenir au sujet, pour éviter les malentendus, je pense qu'il est important d'argumenter son opinion et écouter clairement celle des autres, d'éviter la colère, de garder un certain sens de l'humour, un dialogue peut se dérouler sans malentendus, si l ont garde une certaine flexibilité lorsqu on écoute les propos de l'autre......ceci est mon humble avis

    Danielle
     
    Moi à la Fac de droit, j'ai eu un malentendu grave....on parlait de culture. Ma thèse était sur...Défaillance éducative = maltraitance? J'ai eu un participant d'origine africaine qui m'a fait un scandale. Je parlais de différence éducative selon les pays et origines, qui, ne sont pas pareil partout. Le mot CULTURE n'était pas perçu de la même façon....

    Magali

    Je m'interroge... Doit on vraiment espérer ne pas vivre de malentendus? De quiproquos? Ils peuvent être parfois désagréables a vivre... mais pour autant... ils nous permettent de mieux appréhender l'Autre et nous même aussi...

    Vive le quiproquo !!!

    Et puis comme ce que certains ne sont pas "capables" de comprendre, peut être compris par d'autres, ben on est sauves!

    Julie

    Je pense qu il est impossible d éviter les malentendus, chacun ayant sa façon d argumenter, son langage et aussi ses susceptibilités liées à son vécu. Pour ma part je pense que peu importe le langage avec lequel les choses sont dites, le malentendu prend naissance suite à la façon dont l'interlocuteur reçoit ce message. Qu il soit en argot ou en langage châtié n y change rien ...

    Fabienne
     
    Alors tu vois bien que tu comprends le sens de ce débat !
    Alors écartons tout malentendu ! Comme tu le dis, qu'importe le langage, nous réagissons tous différemment, selon notre tempérament et le contexte. La où certains voient un malentendu, d'autres trouvent la situation normale.

    Julien

    Il est sans doute impossible d'éviter les malentendus...qui sont comme nous l'avons dit plus haut davantage une richesse qu'un handicap...Mais le dialogue (le débat) permet de les atténuer ou du moins de faire en sorte que chacun respecte l'avis de son interlocuteur même s'il n'est pas d'accord avec lui, non ?

    Je lance un truc....

    En éclairant à gauche, Confucius aurait dit:
    « L'expérience est une lampe qu'on porte dans le dos et qui n'éclaire que le chemin déjà parcouru »

    En éclairant à droite, quelqu'un... (Le même ?) a répondu:
    "Celui qui ne tire pas les leçons de son passé est condamné a le revivre..."

    Alors ? Faut il regarder en arrière, ou obstinément devant soi ?

    Ma foi ....A vos claviers !!!

    Magali
     
    Je ne pense pas qu'on puisse dire qu il s agisse de "réponse"... ce sont simplement deux citations... qui n'ont peut être pas de cause a effet...Pour éviter les malentendus, je pense qu il est essentiel d'éviter amalgames et généralités...

    Julie
     
    Je dirais les 2. En arrière pour se souvenir des fautes du passé et ne pas les reproduire et en avant pour l'espoir d être + sage et d'en apprendre davantage.
    Puis comme dirait Khalil Gibran: « Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit. »
    Tout est toujours question de lumière. Le problème, c'est que certain se perdent dans le noir et ne trouvent jamais la lumière car ils ne savent pas retenir les leçons ou ne veulent pas les retenir. Encore une histoire d auto analyse en quelque sorte, si je vulgarise la chose...
    bon maintenant comme le dit Magali, ce n est pas systématique. (je parle du cause à effet) mais à mon avis, très souvent ça l'est...

    Julien

    Magali a écrit: Pour éviter les malentendus, je pense qu il est essentiel d'éviter les amalgames et généralités.

    Je répondrai : Au contraire...Pour éviter les malentendus il faut partir des amalgames et des généralités qui les provoquent... Sans cela, comment les éviter ? (cf...La vulgarité)

    Magali

    Chacun voit midi à sa porte et interprète a sa façon... La encore, la citation de Confucius ne me parle pas comme a toi Julien.

    Pour autant, je persiste : les malentendus sont un mal nécessaire et inévitable.

    Julien

    Justement Magali, comment interprètes tu la citation de Confucius ? Je ne pense pas avoir donné mon interprétation personnelle de cet aphorisme et donc tu ne peux pas savoir si je l'interprète ou non comme toi. Il ne suffit pas de dire que tu n'es pas d'accord avec moi mais de préciser en quoi tu n'es pas d'accord... Nous sommes en plein dans le débat là...

    Magali
     
    L interprétation de Confucius fait partie du débat?  Soit...
    Notre vie, quelle qu elle soit, de par nos expériences, nous parvenons a acquérir une connaissance, un savoir faire, qui nous permet alors de voir les choses du passé autrement... Pour autant, on continue a tâtonner lorsqu on avance dans la vie.

    Toujours a la recherche du mieux faire, du mieux être, et pourtant si nous avons déjà fait, déjà vécu, alors nous devrions être capable d avancer sans crainte. Mais non, car tout est toujours autre. L instant est déjà passe quand on commence seulement a y songer.
    Honnêtement, je pense que cette réflexion n'a pans grand chose a voir avec le sujet initialement lancé... Un autre débat peut éventuellement en découler... ou pas ...

    Julien

    L interprétation de Confucius fait partie du débat?  A mon avis, oui car tout, absolument tout fait partie du débat... Chaque mot, chaque phrase peut donner lieu à un malentendu.

    TON interprétation, Magali, de la citation de Confucius, donne TON éclairage sur le malentendu qui aurait éventuellement pu naître des deux citations, apparemment contradictoires, que j'énonçais plus haut. Voila pourquoi je les avais mises en parallèle. Donc j'estime être resté dans le sujet du débat. C'est mon point de vue. S'il n'en est rien, tant mieux. Passons à autre chose.

    Fabienne

    Je pense qu'il faut savoir regarder derrière soi, pour ne pas répéter les mêmes erreurs et ainsi progresser dans l'avenir.

    Marinette
     
    Ce débat ouvre plusieurs autres débats apparemment...donc recentrons celui là sur les .....malentendus .....

    Line

    Certains préfèrent regarder devant, parce que leur passé est trop lourd a porter, et pour d'autres c'est l'inverse...

    Tirons nous réellement des leçons des erreurs du passé ? Non, je ne pense. Parce que dans chacune de nos erreurs ce cache un paramètre affectif, qui fausse nos jugements. Disons que l'expérience ne nous aide peut être pas à ne pas refaire la même erreur, mais peut être de nous en tirer avec moins de dégâts que la première fois.

    Nos erreurs passées, forment une carapaces, un blindage pour mieux vivre le présent, ou tout du moins à parer a certains coups...

    Jasmine

    Je suis presque d'accord avec toi... Line...Mais pas tout à fait. Je pense qu'on apprend des erreurs du passé, que ce sont elles qui nous rendent plus forts. Même si certaines choses sont difficiles à porter, elles aident à relativiser lorsque de nouveaux soucis se présentent. Après, apprendre de ses erreurs, ne veut pas forcément dire ne plus en faire, on en fait toujours de nouvelles. Enfin bref, pour moi il faut regarder en arrière si on veut voir devant.

    Julien

    Oui, il faut regarder derrière si l'on veut voir devant. Mais il est difficile de regarder derrière soi sans complaisance. Beaucoup de personnes qui regardent derrière elles ont tendance a se "victimiser". Elles ont tendance à penser qu'elles n'ont pas eu de chance, que c'est la faute de l'autre, bref, qu'elles ne sont finalement pas pour grand chose dans les évènements passés. Certes, cela peut être vrai, mais je pense que cette forme d'introspection est improductive. Regarder derrière soi sans complaisance, c'est chercher à savoir uniquement dirais-je quelle est notre part de responsabilité dans ce qui constitue notre passé. A mon avis, cela seul est productif pour l'avenir...

    Marinette

    Je me permets de m'exprimer sur une autre déviation des malentendus, alors j'ai une question...Les malentendus naissent parfois d'un manque d'informations et de communications, mais est ce que les malentendus débouchent toujours sur une dispute?

    Et apprendre à débattre permet-il d'éviter les malentendus ?

    Line
     
    Alors Jasmine, pour te répondre de façon, plus personnelle... Je préfère regarder devant moi, pourquoi ? Parce que certains événements de mon passé son trop lourds à porter pour moi. Si j'ai le malheur de regarder derrière, je m'effondre......d'ou ma fuite en avant, ma carapace, mon blindage comme j'aime l'appeler. Si je suis aujourd'hui froide et distante au premiers abord, oui c'est une protection.....pour ne pas réitérer le passé, m'attacher a des personnes qui n'en valent pas la peine....

    Marinette

    Définition de l'introspection : l'introspection est une méthode d'observation et d'analyse de soi en vue d'étudier sa propre personne et acquérir une connaissance de soi ou bien en vue de connaître l'esprit humain en général......ce qui signifie autre chose que ce tu avances, ce n'est pas regarder derrière soi mais a l'intérieur de soi ...

    Julien

    Oui, c'est bien cela l'introspection... Mais regarder à l'intérieur de soi, n'est ce pas essentiellement tenter de tirer les leçons de son passé ? Et, ce faisant, de mieux connaître en même temps l'esprit humain car nous sommes tous pareils sur de nombreux points. Nous partageons souvent les mêmes angoisses, les mêmes peurs, même si l'on est différents dans notre façon de les aborder... ou de les fuir. Ce qui fait, peut être la différence ente les personnes, c'est justement cela. Chacun REAGIT différemment...

    Tu demandes : Les malentendus débouchent ils toujours sur une dispute? C'est souvent le cas, oui, je pense. On le voit bien dans les débats télévisés, ou un mot, mal compris ou interprété de travers donne naissance à une bagarre verbale et parfois plus...

    Et apprendre à débattre permet-il d'éviter les malentendus ? Oui, je le pense aussi. Mais comme je l'ai dit dans un post précédent, il faut être prudent dans ses propos si l'on veut éviter les pugilats...

    Marinette

    J'ai une question un peu pertinente Julien, mais ne voit pas cela comme une attaque, loin de là ma pensée, j aime savoir a qui je parle

    Imagine l'effet miroir .....Le miroir que tu dresses au  travers de tes posts reflète ton image et tu la perçois mieux à travers les autres mais ne sont ils pas là pour te montrer tes faiblesses ?
    Les autres ne sont ils pas que le reflet de ce qui te déranges chez toi?

    Julien

    Un débat enrichissant est un débat pointu. Ce qui veut dire qu'il ne doit pas ménager les susceptibilités, mais qu'il doit veiller aussi constamment à ne pas blesser la sensibilité. Ceci de façon générale. "Les autres ne sont ils pas que le reflet de ce qui te déranges chez toi?"... je pense qu'il y a une part de vérité dans ta question.... Je m'interroge... et ne sais que répondre. Pourrais tu m'aider en précisant ta pensée s'il te plaît ?

    Line

    Les autres ne serait il pas une loupe qui agrandis nos défauts et nos faiblesses ?

    Marinette

    Je vais m'expliquer différemment. J'avoue pendant un moment sur ce débat ou sur d'autres ne pas avoir compris les sens de tes propos ....mais j'ai décidé de ne pas me focaliser sur ta manière de t'exprimer car je pense que c'est un de tes ''nombreux voiles " de ce que tu laisses paraître ......

    Et je me suis posé la question sur les textes que tu mets de tels ou tels poète, philosophe, écrivain et je me suis posé la question de savoir si tu comprenais le sens profond des copies de ces citations, ou est ce que tu n'y vois ce que ce qui t'arrange? Idem pour la réaction des membres, n'y cherche tu pas juste ce que tu as envie d'y lire?

    Julien

    Honnêtement je fais ce que je peux justement pour ne pas mettre de "voile" sur mes propos... Mais personne ne maîtrise son inconscient donc cela m'aiderait si tu en soulevais quelques uns... Ne t'en prive surtout pas...

    D'autre part, un aphorisme est par définition pour moi, une source de malentendus. C'est pour cela que j'en sème dans ce débat. Comme on y parle "la bouche pleine", chacun peut les interpréter comme il le souhaite. Je ne sais évidemment pas si je saisis le sens profond des citations que je poste, ici ou là. Ce serait prétentieux. J'ai, comme tout le monde MON interprétation, sujette à débat, justement...

    Idem pour les réactions des participants au débat. Je réagis à ce que je pense avoir compris. Mais la aussi rien ne prouve que j'ai bien compris. Souvent des questions, des précisions s'imposent, qu'il faut poser ou demander. On répond souvent trop vite parce que l'on achoppe sur un mot, une phrase...et un malentendu s'installe. C'est que j'ai écrit plus haut..."Tout, absolument tout, fait partie du débat puisque chaque mot, chaque phrase peut donner lieu à un malentendu." Je ne prétends surtout pas détenir une quelconque vérité. Sinon, pourquoi vouloir débattre si l'on est sûr de soi ?

    Marinette

    Ah justement j'avoue des fois ne rien avoir compris. Donc dans ces cas là je m abstiens d'écrire. Débattre c'est pour faire valoir son point de vue non? Argumenter ses idées ......

    Tu aimes ouvrir le débat sur de nouvelles perspectives et contradictions ? Pas de nouvelles , bonnes nouvelles est un aphorisme, car en même temps pas de nouvelles peut donner lieu a de mauvaises nouvelles, donc oui l'aphorisme donne source a de malentendus si l'on exprime pas clairement ce que l'ont veut dire..

    St Exupery a dit : « le langage est une source de malentendus »....donc il est important de rester sur la prudence sur nos pensées et réflexions car ça ne représente qu'une vision de nous mêmes sur les choses ......et il faut rester ouvert sur la vision des autres ......mais peut on éviter un malentendu?

    Julien

    Mais tu pourrais aussi demander, si tu n'as pas compris, plutôt que de t'abstenir, non ?

    Oui, j'aime bien susciter le dialogue...L'interprétation d'un aphorisme n'est qu'un prétexte à débat éventuel qui permettra de confronter son interprétation à celles des autres... d'échanger par ce biais des points de vue....

    Cultiver "l'esprit de modération" oui, selon Montesquieu...

    On ne peut sans doute pas l'éviter, mais on peut....en débattre...

    Line

    Peut on éviter un malentendu? A mon avis et de par mon expérience, je dirais non, le malentendu est inévitable. Tout simplement parce que nous éprouvons des sentiments et que ceux ci peuvent fausser parfois notre perception.

    Julien

    Ce que tu dis est très juste et le fait de savoir que les sentiments peuvent fausser notre perception des choses, c'est exactement ce qui permet de rester réceptif.

    Line

    Le souci, c'est que même en le sachant, ta réceptivité est limitée, parce que le facteur affectif ou sentimental entre en compte. D'ou souvent une interprétation faussée des propos ou des actes des autres.

    Julien

    Oui, Line. J'ai du mal m'exprimer. Ce que j'ai voulu dire, c'est que sachant combien les sentiments peuvent fausser notre perception des choses, peut être s'en méfiera t-on davantage (de nos sentiments).... Je me souviens qu'un de mes professeurs nous disait toujours: "Lisez bien l'énoncé du problème. Sa solution s'y trouve bien souvent". Bien sur, le fait de savoir que les sentiments peuvent fausser la perception n'évitera jamais TOUS les malentendus, mais peut être quelques uns, c'est déjà ça...Comme le fait de connaître l'emplacement d'un trou, permet de l'éviter... jusqu'au prochain trou que l'on n'aura pas vu venir, bien sûr....

    Line

    Où peut être le jour ou préoccupé par d'autres choses, on ne pense plus au trou et on fonce droit dedans.... C'est comme parfois, préoccupés par nos propres soucis, on ne se rend pas tout de suite compte de la portée de nos mots, et oupsss,... malentendu.

    Julien

    Oui, ton post me fait penser à ce que l'on appelle, en musique, une rectification de tonalité... cela signifie, placer les bémols ou les dièses, là ou ils manquent.... D'où l'intérêt du dialogue.... Bien vu....

    Line

    Tout peut être source de malentendus, le ton, la façon de le dire, les mots employés.........je dirais qu'il est inéluctable.

    Julien

    Oui, les malentendus sont inévitables. Je suis bien d'accord avec toi et avec d'autres qui le pensent aussi. Est ce un bien ou un mal ? C'est selon.....Ce topic aurait du s'intituler, "Comment atténuer les malentendus" plutôt "qu'éviter" car on peut tout de même les atténuer non ? Par le dialogue, par exemple...

    Line

    Dans l'absolu, on a beau tourner autour du pot, nous sommes tous du même avis

    Julien

    Pas tout à fait coco... Je ne considère pas les malentendus comme une fatalité...et un bienfait, qu'il faut se résoudre à accepter, et poursuivre sa route comme si de rien n'était... Je pense que cette nuance est importante. Du moins pour moi..

    Line

    Je ne considère pas les malentendus comme une fatalité, disons que j'aime les provoquer, histoires de pousser les gens dans leurs retranchements...
     
    Julien

    Comme cela oui, ok...

    Je vais encore faire une citation, qui n'a peut être pas de rapport, quoique... mais avec laquelle je suis d'accord à 100 %:

    "Le mal n'est pas une entité énorme et puissante mais la somme de toutes les minuscules injustices qu'on ne redresse pas et qui finissent par devenir des monstres"...
    Terry Goodkind - L'épée de vérité -Tome 6 - La Foi des réprouvés

    En va t-il de même pour les malentendus ?


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