Nous sommes nombreux à nous croiser sur les autoroutes de notre « seconde vie » virtuelle, prétendument bien balisées et sans danger.

Pourtant, chemin faisant, il nous est arrivé à tous de bifurquer sur les petites routes secondaires, afin d’admirer plus à notre aise le paysage alentour, et parfois également, n’avons nous pas été surpris de gambader ravis et en petite tenue sur un chemin de traverse emprunté par hasard…

Détour dont nous sommes revenus souvent égratignés, ayant oublié, volontairement ou non, que la plupart de ces escapades n’aboutissent nulle part, ou alors dans un fouillis de végétation inextricable…

Ainsi se développe le pouvoir du rêve largement sous estimé, dans les mondes virtuels...

Imagination et désir… Car c’est bien je pense de cela qu’il s’agit…

Un de mes écrivains favoris, Charles Bukovski pour ne pas le citer, mais que je citerai quand même, LOL a écrit : « Quand le rêve fout le camp, tout le reste se débine »…

N’est il pas vrai ? Qui d’entre nous en effet peut renoncer au rêve ? Ce serait trop triste de vivre sans lui, n’est ce pas ?…

Comme dit la chanson : « Elle court, elle court, la maladie d’amour, dans le cœur des enfants de sept à soixante dix-sept ans »...

Si l’on cherche refuge dans le virtuel c’est souvent parce que notre réel bat de l’aile, qu’il est loin d’être satisfaisant. Cependant, alors que l’on pense juste entrouvrir une porte sur l’inconnu, on crée en fait un immense appel d'air !!!…

Au début, on s’illusionne, on se dit : « Bah, c’est juste pour passer un moment »… Jusqu'à ce que la réalité finisse par devenir elle même… une perte de temps…

J’ai pu constater souvent, depuis que je me promène dans le cyber espace, combien profonde est la solitude et la détresse de certains voyageurs…

Combien est profonde également l’envie de lâcher la bride à des désirs refoulés et perturbants…  Il s’ensuit que, d’abord gentils et innocents, les échanges peuvent devenir rapidement incandescents, ce qui me paraît somme toute logique puisque, lorsque le courant passe bien, l’imaginaire peut dés lors fonctionner à plein régime… (cf le livre de Daniel Glattauer… « Quand souffle le vent du Nord »…

Ce n’est pas une dérive parfaitement imprévisible qui nous tombe dessus et qui finit par envahir notre quotidien, c’est simplement un de ces nombreux tours qu’aime à nous jouer notre inconscient.

On se cache tous des choses sur nous même, mais comme « ça » nous chatouille ou que « ça » nous gratouille, comme dirait ce brave docteur Knock, on va, comme par hasard, dans des endroits interlopes en se voilant la face, en se disant que c’est juste pour faire un petit tour, sans intentions particulières...

N'arrive alors que ce qui doit arriver.

Qu’ils sont donc amusants, ces avertissements, essentiellement féminins, qui mettent en garde les visiteurs trop pressés, prévenant que la dame n’est là que pour bavarder gentiment, qu'elle ne cherche rien d’autre que des "contacts amicaux"  et que, par conséquent, ils sont priés de passer leur chemin…

Je ne doute pas de la sincérité de ces dames, fatiguées d’être harcelées par des individus pots de colle.

Mais pensent elles aussi, le plus  sincèrement du monde, que le vent du Nord ne souffle que pour les autres…? LOL...

---------------------------@-------------------