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    La mer se branle continuellement


    J’ai toujours pensé que l’aphorisme tenait du baiser et de la morsure.

    Qu’on y parlait la bouche pleine.

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    Me vient à l’esprit ce soir, allez savoir pourquoi, cet aphorisme de Georges Bataille...

    « La mer se branle continuellement. »

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    Pourquoi ai-je eu l’impression en visualisant cette image dans mon esprit, d’une vérité première, brusquement énoncée ?

    D’une lumière intense et aveuglante ?

    D’un condensé brûlant de notre condition humaine ?

    La subite mise en bouche de notre solitude, la plus terrible, la plus définitive qui soit ?

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    J’ai vu l’humanité

    En brassage perpétuel sur elle-même...

    Brassage d’air, brassage d’eau...

    Des hommes et des femmes qui se cognent,

    Des vagues qui se fracassent entre elles...

    Ou contre des rochers....

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    Une masturbation sans fin...

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    Sur l’essentiel... communication impossible.

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    J'ai vu des bras tendus... des poings serrés...

    Un puissant désir d’union,

    Une angoisse toute aussi forte...

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    Un désir de rapprochement si intense...

    Que la plupart du temps nous l’inventons…

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    Il suffit d’un clin d’oeil...

    D’un sourire...

    Pour brusquement y croire et repartir...

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    Mais non !

    C’ était une nouvelle fois, un leurre....

    ......................

    Et la mer qui au loin se branle....

    Continuellement…

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